Le 2 mars dernier, 400 militant.es se rendaient à l’usine d’Arkema à Pierre-Bénite, dans le Rhône, pour exiger la dépollution des zones contaminées, l’application du principe de précaution ainsi que la réparation du préjudice subi par les habitant.es et les travaill.euses. 8 personnes ont été interpellées et vont comparaître le 18 juin, risquant des peines allant jusqu’à 7 ans d’emprisonnement et 100 000 euros d’amende. Cinq d’entre elles ont simplement accroché une banderole sur un bâtiment, les autres ne sont même pas entrées sur le site.
Arkema est un des principaux producteurs de PFAS, molécules toxiques à l’origine de l’un des plus gros scandales sanitaires de ces dernières décennies. Alors qu’une loi sur ces polluants éternels vient d’être approuvée par le Sénat, les militant.es qui ont pourtant lutté activement pour leur interdiction et ont largement participé à remettre ce sujet au centre du débat public continuent d’être criminalisé.es et sanctionné.es. Les activistes ont subi un véritable acharnement policier et judiciaire. Gardes-à-vue de plus de 48h, destruction de matériel et téléphone portable, confiscation de voitures et contrôles judiciaires ont été de mise.
Maintenant que les PFAS sont au coeur des préoccupations publiques, que des réponses politiques et légales sont apportées à ce scandale sanitaire et donnent raison à la lutte contre Arkema, la réponse judiciaire doit être à la hauteur.
Arkema et Daikin sont traînés devant la justice pour mise en danger d’autrui, on montre enfin qui sont les réels coupables. Rien ne justifie la répression que les militant.es subissent, surtout quand on voit l’ampleur du scandale Arkema qu’iels ont dénoncé !
Un rassemblement déclaré se tiendra donc place Guichard à partir de 12h et jusqu’en début d’après-midi pour rappeler que ces militant.es, comme d’autres, ont joué un rôle important de lanceur.euses d’alerte, et que les silencier est intolérable. Nous, Youth for Climate Lyon et Extinction Rebellion Lyon, organisateur.ices de cette action, ainsi que d’autres organisations locales et nationales luttant contre les PFAS, des politiques et député.es ayant porté des propositions de lois ambitieuses ou porté plainte contre ces industriels empoisonneurs, affirmerons à nouveau notre soutien aux militant.es victimes de cette répression pendant cet évènement.
Des organisations syndicales, des associations, des collectifs d’habitants, des scientifiques et des élu.es en lutte contre les PFAS prendront la parole, ainsi que les prévenu.es. Les Faucheurs Volontaires tiendront une buvette. L’audience aura lieu à 14h au Tribunal Judiciaire de Lyon, rue Servient.
Des interviews sont possibles sur place ou en amont.