Logo YFC international

Compensons-les ! Action du 3 Mars pour la mobilisation mondiale des jeunes pour le climat (Fridays For Future)

Un groupe local de Youth for Climate, présent dans plus de 130 villes en France : voir la carte

Accueil

Nos revendications

Nous rejoindre

Espace Presse

Ce Vendredi 3 Mars 2023, les militant·es de Youth for Climate Lyon ont déposé des plantes en pot devant le siège de Total Marketing France pour symboliser et dénoncer l’efficacité de sa prétendue compensation carbone, ainsi que le travail des dirigeant·es marketing dont l’activité principale est le greenwashing. Alors que l’Agence Internationale de l’Énergie (AIE) affirme qu’aucun nouveau projet fossile ne doit être lancé pour respecter nos objectifs climatiques, Total Énergies a d’ores et déjà déclaré le lancement de 9 nouveaux projets de ce type.

CRÉDITS PHOTO : @engrainage.media | @broth_earth

L’Agence internationale de l’énergie est on ne peut plus claire : pour préserver les 1,5°C, il est essentiel d’arrêter de développer le pétrole et le gaz. Les décisions de la compagnie Total Énergies sont on ne peut plus claires également : elle a lancé 9 nouveaux projets fossiles en 2022. L’explosion des prix de l’énergie en Europe, qui devraient nous servir de leçon quant à notre dépendance à des matières premières situées à l’étranger, ont décuplé la croyance des grosses entreprises pétrolières en leur avenir radieux.

Cette situation est désastreuse pour tout le vivant et doit cesser le plus tôt possible. Il faut arrêter les raffineries d’abord, car chaque journée de gagnée sur leur mise à l’arrêt inéluctable limitera d’autant l’ampleur des catastrophes à venir. Il sera, bien entendu, indispensable ensuite de réformer tous les travailleurs spécialisés et de rénover les sites. Sachant que la politique énergétique du gouvernement manque de la radicalité nécessaire, il en incombe donc aux citoyen·nes de faire prendre conscience à tous·tes les travailleur·euses reclassables de Total – c’est à dire, ceux qui travaillent à la communication, à l’administration, aux services informatiques – que leur salaire certainement confortable les rend complice de la destruction du vivant, et qu’ils sont, comme des soldats répondant aux ordres, des meurtriers par procuration.

CRÉDITS PHOTO : @engrainage.media | @broth_earth

Via cette action, nous voulons dénoncer plus particulièrement le summum du greenwashing : les projets de compensation carbone. Comme bien d’autres, Total Energies s’est lancé dans la compensation carbone pour faire oublier son récent bad buzz médiatique autour du scandale de la construction d’un pipeline en Ouganda et Tanzanie : l’EACOP. C’est donc toujours plus de populations humaines que le géant français souhaite déplacer sur le continent africain, sa plantation d’acacias en République du Congo ayant déjà privé de leurs terres 400 personnes. En plus du scandale néocolonial que sont ces pratiques, le journal The Guardian nous rappelle que 90 % des crédits carbones générés par de tels projets sont « fantômes », ils ne représentent pas de réelles réductions carbones. Sans compter que planter des arbres en monoculture n’améliore en rien les écosystèmes préalablement détruits . Ni compensation carbone, ni compensation de la biodiversité : tout est raté.

C’est pourquoi nous étions ce matin vendredi 3 mars, aux locaux de Total Energies Marketing pour mettre face à leur responsabilité les spécialistes du greenwashing. Nous avons déposé face à leur siège des plantes en pots pour les inviter à se rendre compte de l’inefficacité de leurs projets de compensation : aussi inefficaces que le stockage de carbone de cette dizaine de pots qui se battent en duel. Nous avons également tracté et interpellé les personnes passantes, notamment le personnel de Total Energie.

En cette journée mondiale de mobilisation des jeunes pour le climat, nous souhaitions mettre en lumière ce scandale mais aussi soutenir les militant·es des Fridays For Future locaux : Patience Nabukalu (FFF Uganda), Nakabuye Hilda Flavia (FFF Uganda), Stephano Philemon (FFF Tanzania), tout·es les militant·es de Fridays For Future Ouganda, Tanzanie, et plus généralement à tout·es les militant·es des MAPA (Most Affected People and Areas) qui font face à ce néocolonialisme en plus de faire face à l’intensité extrême des catastrophes naturelles dues au changement climatique.

CRÉDITS PHOTO : @engrainage.media | @broth_earth

Contacts presse :

Camille : 06 76 15 42 89
Mail : presse@youthforclimatelyon.fr