Cela fait maintenant plusieurs mois que la jeunesse du monde entier se mobilise pour espérer avoir un futur et demander de réelles mesures pour lutter contre le dérèglement climatique.
Mais elle n’est toujours pas écoutée…
Le vendredi 15 mars, date de la première Grève Mondiale pour le Climat, initiée par la lycéenne suédoise Greta Thunberg, nous étions presque 2 millions à descendre dans la rue pour envoyer un avertissement à nos dirigeants politiques et économiques. Le vendredi 24 mai, nous étions autant à manifester partout dans le monde, notre inquiétude et notre impatience de plus en plus présentes. Nos dirigeants ont alors commencé à nous écouter mais ils ne semblaient et ne semblent toujours pas vouloir comprendre le message que nous portons, celui de l’urgence écologique et sociale. Nous avons donc décidé de changer progressivement nos modes d’action : le 28 juin nous avons occupé pendant plus de 6 heures la rue du Faubourg Saint-Honoré, en face même du Palais de l’Élysée. Puis, le 14 juillet, nous avons bloqué le restaurant McDonald’s de la rue Sainte Catherine à Bordeaux pendant plus de 8 heures,faisant ainsi acte de désobéissance civile.
Ce vendredi 20 septembre, la jeunesse du monde entier se mettra une fois de plus en grève : ce sera notre troisième et dernier avertissement. Juste avant le Sommet Action Climat des Nations Unies le 23 septembre, des millions de personnes, jeunes et moins jeunes, feront grève et descendront dans les rues pour manifester leur colère. Dans des dizaines de petites, moyennes et grandes villes de France, les différents groupes locaux du mouvement Youth For Climate/Fridays For Future organiseront ces marches, parfois accompagnées de mini-concerts, de conférences ou d’animations en tout genre. Cette journée s’inscrit dans la semaine de mobilisation mondiale pour le future du 20 au 27 septembre.
Nous ne serons pas seuls : partout dans le monde et même en France, les syndicats professionnels appellent à la grève eux aussi. Nous avons besoin de la mobilisation de toute la société civile le 20 septembre afin d’obtenir de réels changements, car la force du nombre est un atout non négligeable. Nous appelons tout particulièrement nos professeurs, ceux que nous côtoyons tous les jours, à nous rejoindre.
Cette journée du 20 septembre marquera notre rentrée climatique mais aussi sociale, car nous savons aujourd’hui qu’il n’est plus possible de dissocier l’écologie du social. Enfin, la mobilisation générale pour la justice climatique et sociale aura lieu le lendemain.
Si nous sortons dans les rues, c’est parce que nous vivons avec une inquiétude dont on ne se détache pas. La situation est plus qu’urgente : si personne n’agit, que va-t-il advenir de nous? Des millions de personnes souffrent déjà de la crise environnementale. Qu’adviendra-t-il d’elles? Un nombre affolant d’espèces meurt. Nous avons peur. Et nous sommes en colère. Il est aujourd’hui primordial que nos dirigeants politiques aient le courage de prendre des décisions fortes, de lutter contre les pouvoirs des lobbys d’intérêts privés.Mais les dirigeants politiques ne sont pas les seuls à devoir agir. En effet, chaque personne a son rôle à jouer dans cette lutte, qu’ils soient citoyens, politiques ou encore médias. Nous demandons à ceux qui ont le pouvoir de la transmission de l’information, de révéler la vérité à tous : : les experts et les scientifiques nous le disent, nous allons droit dans le mur. Nous ne pouvons plus nous satisfaire de petits pas. Nous voulons de vraies décisions durables, à l’heure où nous ne pouvons plus éviter les impacts du réchauffement climatique.
Depuis le début de la prise de conscience massive de la jeunesse, des mouvements se sont structurés suite aux actions de Greta Thunberg, ces mouvements, dont Youth for Climate, ont écouté les experts et les scientifiques. Nous savons désormais que c’est notre système capitaliste basé sur les énergies fossiles qui est responsable de la destruction de la vie sur Terre et qui accroît les inégalités sociales dans le monde. Nous devons mettre fin à ce système qui ne profite qu’à un très petit nombre, le plus rapidement possible! Nous exigeons que nos dirigeants, qui se réunissent le 23 septembre à New-York au Sommet Action Climat des Nations Unies, prennent enfin les décisions politiques qui sauveront la vie sur Terre.
Nous exigeons que tout soit fait pour limiter le réchauffement climatique à 1,5°C par rapport à l’ère industrielle, cela afin d’éviter des catastrophes climatiques et humanitaires comme l’annonce le GIEC.
Pour cela nous demandons:
- la réduction des émissions de gaz à effet de serre à partir de 2020 afin d’abandonner les énergies fossiles au plus vite
- à ce que l’équité et la justice climatique soient assurées
- que l’Etat dise la vérité sur la catastrophe en cours, et que l’Éducation Nationale assure un enseignement traitant de la situation environnementale
- que les rapports scientifiques soient réellement pris en compte et suivis.
- à ce que la France et l’Union Européenne déclarent officiellement l’état d’urgence climatique, environnementale et sociale.
- la concrétisation de mesures fortes et obligatoires pour la protection des écosystèmes et de la biodiversité.
Si nous sortons dans les rues ce vendredi, c’est pour rappeler aux dirigeants, politiques et
économiques, que nous sommes plus que jamais déterminés à lutter pour une société réellement
écologique, qui respecte le vivant dans sa globalité. Si ils ne nous suivent pas, nous agirons sans
eux. Nous voulons faire entendre notre voix, et celle de notre monde qui se meurt.
Respect existence or expect resistance
Contacts Presse :
– Mathis Grossnickel (France): 07 82 09 87 88
– Marie Bret (France): 06 31 19 31 12
– Léna Lazare (Paris): 07 82 24 24 62
– Contacts du reste de la France à retrouver sur la carte des Groupes Locaux