L’accord de Glasgow : une nouvelle initiative pour la justice climatique

Le mouvement pour une justice climatique a un nouvel outil pour atteindre son objectif et répondre au changement climatique : l’Accord de Glasgow. Cet engagement propose de reprendre l’initiative des gouvernements et des institutions, en créant un levier d’action alternatif permettant la coordination et l’articulation de nombreux groupes militants pour la justice climatique à travers le monde. Les groupes, aprèsla création d’un agenda climatique international, s’autoriseront plusieurs types d’actions incluant la désobéissance civile, pour atteindre les réductions d’émissions nécessaires afin d’éviter une augmentation de la température de plus de 1.5°C d’ici 2100.

L’Accord de Glasgow a été élaboré au cours des derniers mois par plusieurs organisations originaires du monde entier. Le mouvement pour la justice climatique assume le besoin de réduire collectivement les émissions de gaz à effet de serre, à travers une structure politique de justice climatique. Pour atteindre ces réductions nécessaires, les organisations réaliseront en premier lieu un inventaire des principaux secteurs, futurs projets et entités responsables des principales émissions de gaz à effet de serre. À partir de ce travail, elles créeront un agenda climatique s’appuyant sur des actions de terrain ayant pour but l’arrêt ou la transformation des lieux et projets identifiés.

Actuellement, plus de 50 organisations, de plus de 20 pays et 3 continents différents travaillent sur ce processus. L’Accord sera signé en Novembre, physiquement ou en ligne, lors de l’initiative “From the Ground Up » de la Coalition COP26.Trois mois après la signature de l’Accord de Glasgow, les membres auront produit leur premier inventaire national des principaux émetteur·ices de gaz à effet de serre et des futurs projets néfastes, afin de créer l’agenda climatique de l’Accord de Glasgow.

La participation de Youth for Climate France à l’Accord de Glasgow

Youth For Climate Francea rejoint depuis peu l’organisationde cet accord,notammentcar il correspond à un certain nombre de nos valeurs et modes d’actions. En effet, il vise à organiser des actions pour le climat, l’écologie et la biodiversité dans un esprit de diversité des tactiques qui permet au mouvement climat d’avoir une action radicale et fondée, et permet différents modes d’actions dont la désobéissance civile. Nous pensons qu’il est important d’avoir des outils alternatifsaux instances gouvernementales classiquespour proposer un ou plusieurs plans d’actions différents et ainsi construire un avenir vivable. Notre mouvement est principalement constitué de collégien·nes, lycéen·nes et d’étudiant·es ce qui ne nous empêche pourtant pas de devoir faire un travail qui n’est pas le nôtre : celui despoliticien·nes.

Contacts presse :

Myrtille HUCHETTE : 07 69 80 47 77
Marie BRET : 06 31 19 31 12
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Journées mondiales d’actions pour une justice écologique et sociale des 25 et 26 septembre 2020

Le mouvement des jeunes en grève pour le climat et le vivant, « Fridays for Future  » et sa branche française « Youth for Climate France » , se mobiliseront à nouveau les 25 et 26 septembre prochain pour une justice écologique et sociale.

Alors que la crise sanitaire a démontré, une fois de plus, les faiblesses de notre modèle sociétal, la réaction des pouvoirs politiques et économiques va majoritairement à l’encontre d’un projet de société écologique.
Il n’est question que de relance, de croissance, de perpétuer un système économique capitaliste et productiviste qui ne peut rimer qu’avec inégalités sociales et la destruction du vivant sur une planète aux ressources limitées.

Après avoir séché les cours, manifesté et désobéi pendant deux ans, il nous paraît évident que manifestations et actions « coups de poings » ne nous permettront pas seules de mettre fin au système ravageur à l’origine de la catastrophe climatique.
Il est nécessaire de mener une stratégie efficace à moyen et long terme, qui passe d’abord par des victoires et la création d’une culture de résistance au niveau local, protégeant les lieux auxquels nous tenons.

Le mouvement agira ainsi durant les prochaines semaines pour la résilience de notre société, qui implique d’une part de créer des espaces d’autonomie, en ouvrant notamment des « Maisons d’écologie et des résistances« , lieux d’organisations de la résistance écologique, en reprenant des terres pour en faire des potagers collectifs,  en se réappropriant nos lieux d’études en y proposant des programmes scolaires écologiques, en encourageant généralement toute initiative collective allant vers une société juste pour l’ensemble du vivant.

D’autre part, nous continuerons à lutter de manière frontale en soutenant et menant des luttes contre les Grands Projets Inutiles et Imposés et des infrastructures écocides déjà présentes sur nos lieux de vie, comme les sites dangereux classés SEVESO ou ICPE, listés par « Notre Maison Brûle« . La justice doit par ailleurs pouvoir se servir d’un véritable arsenal juridique permettant de condamner les entreprises responsables de catastrophes telles que celles de Rouen ou de Lubrizol, et d’en prévenir efficacement les risques. Ainsi, le crime d’écocide paraît, parmi les nombreuses mesures proposées par la Convention Citoyenne pour le Climat, l’une des plus urgentes à instaurer.

Le 25, dans cette dynamique, nous proposons aux jeunes de se rassembler à midi dans leurs établissements scolaires, de mener des débats afin de réfléchir collectivement à la catastrophe en cours, et de rejoindre l’après-midi les actions proposées par nos groupes locaux.

Le 26, diverses actions, désobéissantes ou légales, sur la thématique de la résilience locale, contre les Grands Projets Inutiles et Imposés ou la présence d’installations SEVESO seront menées.

Contacts presse nationaux :

Léna Lazare : 07 82 24 24 62
Noé Gauchard : 06 79 62 71 79

Contacts presse parisiens :

Marie Chureau : 06 52 41 47 68
Olivia : 07 86 91 71 15

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Convention pour le Climat : YFC France passe à l’action en soutien aux 150 citoyen·nes

Youth for Climate France soutient la CCC…

Depuis octobre 2019, la Convention Citoyenne pour le Climat s’organise pour produire une série de mesures afin de répondre à une problématique simple : “réduire de 40 % des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 (par rapport à 1990) dans un esprit de justice sociale”. Cette assemblée, composée de 150 citoyen·nes français·es tiré·es au sort selon des principes de représentativité est un véritable exemple de démocratie directe.

Ces 19, 20, et 21 juin se tiendra la 7ème et dernière session plénière, pendant laquelle les 150 citoyen·nes amenderont et voteront les mesures finales qui seront envoyées au gouvernement et rendues publiques à son issue.

Dans ce contexte de crise sanitaire et économique, il est primordial de soutenir les propositions de la Convention Citoyenne pour le Climat pour que les aspects sociaux et écologiques ne soient pas oubliés dans le plan de reconstruction économique prévu par les autorités.

Au-delà des mesures, ce processus éminemment démocratique (dans lequel les citoyen·nes participent directement à la prise de décision) ne doit pas rester sans réponse. Pour nous, il ne s’agit pas d’une simple expérience, de l‘ordre de l’éphémère. Cette participation citoyenne se doit en effet d’être réitérée, écoutée, traduite en actes et pérénnisée. 

Pour garantir une véritable représentativité de tous·tes les français·es, la démocratie ne peut se limiter à la représentativité. Les citoyen·nes ne doivent être spectateur·ices de notre démocratie, iels doivent en être pleinement acteur·ices. Ainsi, nous exigeons que cette Convention soit reconduite, améliorée, et étendue à l’ensemble des décisions politiques.

…et mène des actions dans toute la France

Dans toute la France, les groupes locaux de Youth for Climate France passeront à l’acte, d’abord en apportant leur soutien évident le jour même de la sortie des mesures, puis par des actions de désobéissance civile directement inspirées des mesures de la Convention Citoyenne pour le Climat.

Dès le 21 Juin, les plus grandes places des principales communes françaises telles que Paris, Lyon, Bordeaux, Rouen ou Brest seront recouvertes de pancartes sur lesquelles les jeunes exprimeront non seulement leur désaccord avec le système actuel, mais surtout le monde dans lequel iels voudraient vivre plus tard.

Principalement durant la semaine du 29 Juin au 5 Juillet et durant tout le mois qui suivra la sortie des mesures, des actions de désobéissance civile décentralisées auront lieu dans toute la France pour mettre en place directement les propositions de la Convention CItoyenne pour le Climat. Création de pistes cyclables, mise en place de bacs à culture, lutte contre la publicité, mise en lumière des squats et des récupérations de bâtiments vaquants,… La jeunesse reprendra possession de ses territoires de vie et mettra en place elle-même les mesures de la Convention : les citoyen·nes sont prêt·es pour la transition de notre société, les propositions de la Convention en sont le meilleur indicateur. Nous n’attendrons pas l’aval du gouvernement et commenceront dès aujourd’hui à mettre en place ce qu’à préconisé la démocratie.

Contacts presse :

Marin BISSON : 06 51 12 62 66
Marie CHUREAU : 06 52 41 47 68
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Fridays for Future Europe présente sa lettre ouverte à Frans Timmermans concernant la PAC

Aujourd’hui, Fridays For Future Europe remet sa lettre ouverte sur la politique agricole européenne (PAC) à Frans Timmermans, vice-président de la commission européenne. Nous appelons à un nouveau départ pour la Politique Agricole Commune (PAC) pour contrer la crise climatique et l’effondrement de la biodiversité. Nous voyons la politique agricole actuelle comme un danger pour l’avenir du fait qu’elle ne réponde pas à la crise climatique et à l’effondrement de la biodiversité.

« Les politicien·nes européen·nes doivent reconnaître qu’un grand espoir pour répondre à la crise climatique réside dans l’agriculture et que la PAC, telle qu’elle est actuellement, est sur le point de la détruire. » dis cette lettre.

Mercredi, la commisssion européenne a présenté ses plans pour l’avenir de l’agriculture européenne grâce à la publication du Green Deal de la biodiversité et des stratégies « de la ferme à la table ». Il est évident que sans un nouveau départ dans la Politique Agricole Commune le Green Deal va échouer. En réponse, quatorze branches nationales de Fridays for Future Europe ont publié une lettre ouverte internationale.


Nous avons besoin d’un nouveau départ pour la PAC. La PAC est un des enjeux les plus importants pour l’avenir, non seulement car la politique agricole actuelle est incapable de réduire nos émissions de gaz à effet de serre rapidement, mais pire, parce qu’elle dilapide l’espoir qui réside encore dans l’agriculture.

En 2020, les fonds de la politique agricole commune de l’UE pour les sept prochaines années vont être redistribués. La PAC, avec 38 % de budget alloué, représente le plus gros poste budgétaire de l’UE, et plus de 10 % des émissions de gaz à effet de serre de celle-ci sont causées par l’agriculture. Fridays for Future Europe affirme que cette réforme sera l’une des décisions les plus importantes que nous prendrons pour la décennie à venir.

Les scientifiques, des ONG et des collectifs appellent à un nouveau départ pour la PAC parce qu’elle échoue face à la crise climatique et celle de la biodiversité. Le “Business as usual” n’est pas une option.

Vous trouverez la retransmission en direct de la conférence de presse avec Frans Timmermans en cliquant sur le bouton ci-dessous.

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Blocage d’un chantier à Chambéry

Ce mardi matin, aux côtés du collectif de citoyen·nes qui luttent contre le projet et d’Extinction Rebellion Chambéry, les membres de Youth for Climate Chambéry bloquent le projet de construction d’un parking de 7 étages au beau milieu du centre-ville de Chambéry.

Malgré 70% d’opposition au projet lors d’une consultation citoyenne, l’équipe municipale intérimaire de Chambéry a relancé au plus vite les travaux avec Q-Park, l’entreprise qui exploitera ce parking, profitant de la suspension du processus électoral.

C’est une aberration pour l’aménagement du territoire : le projet ne s’appuie sur aucune étude sérieuse, puisqu’il a été lancé sans diagnostic des besoins en stationnement avec les commerçant·es et les habitant·es.

Par son impact visuel, par l’augmentation de la circulation dans la zone et de la pollution atmosphérique et sonore qu’il causera, ce projet s’est vu opposer une ferme résistance par le collectif de citoyen·es et les rebelles d’Extinction Rebellion qui se sont mobilisé·es à 3 reprises contre ce projet au coût faramineux de 11 millions d’euros.

Cette immense dépense n’est même pas en faveur de la population, puisque c’est Q-Park qui engrangera de nombreux profits suite à un accord de gestion avec la mairie.

Ce projet est une fois de plus la preuve que les intérêts privés passent toujours avant les intérêts publics. Malgré la déclaration d’un “état d’urgence climatique” du conseil municipal et de l’Agglomération Grand Chambéry, il semble que les changements ambitieux qui avaient été promis ne sont que des paroles en l’air. La crise sanitaire liée à la pandémie est un signe de la vulnérabilité de notre système économique, et cela aurait dû impulser une totale remise en question de nos modes de vie.

Ce projet est le symbole même d’un monde qui repart comme avant, qui retourne à l’anormal, malgré une crise écologique déjà omniprésente, et dont les conséquences seront dévastatrices.

C’est pourquoi Youth for Climate France soutient Youth for Climate Chambéry, Extinction Rebellion Chambéry, ainsi que le collectif de citoyen.nes qui bloquent aujourd’hui ce chantier. Nous devons dès aujourd’hui construire le monde de demain avec les citoyen·nes, dans le respect et en faveur des habitant·es et de l’environnement.

Youth for Climate France appuie les revendications des groupes locaux et de la coalition qu’ils ont rejoint, à savoir :

  • l’arrêt des travaux jusqu’à la fin du scrutin municipal
  • à terme, l’abandon total du projet

Pour soutenir les militant·es, il est possible de signer la pétition : https://www.change.org/p/lettre-ouverte-à-michel-dantin-xavier-dullin-michèle-salvadoretti-directrice-générale-de-qpark-le-monde-d-après-sauf-à-chambéry-f928fddb-74a7-4b86-bd98-f37177d2baac

Procès Société Générale

Aujourd’hui, à 14 h au Tribunal de grande instance de la rue Servient à Lyon, aura lieu le procès de trois de nos militants, arrêtés le 10 février lors d’une action ciblant des agences de la Société Générale.

Au moment où la crise du Covid-19 touche encore les populations du monde entier, qui organisent comme elles le peuvent et avec des moyens parfois dérisoires la solidarité dont nous avons besoin, au moment où il devient clair que les destructions écologiques et l’évasion fiscale massive engendrées par des institutions bancaires comme la Société Générale constituent des facteurs aggravant largement la pandémie, la justice française maintient le procès de nos activistes.

Pour rappel, la Société Générale n’a jamais été choisie au hasard lors des nombreuses actions l’ayant ciblée ces dernières années : investissements massifs dans les énergies fossiles les plus nocives (gaz de schiste, sables bitumineux, charbon, forages ultra-profonds comme l’illustre le projet Rio Grande LNG au Texas), mise en danger des populations habitants à proximité des installations d’extraction, fraude fiscale organisée à l’échelle mondiale, témoignages mensongers devant les commissions d’enquête parlementaires. Ce sont autant d’arguments qui font de cette banque un obstacle majeur pour inventer un monde plus juste, démocratique, décolonial et respectueux des limites de notre environnement.

Nos militants ont été arrêtés dans la nuit du lundi 10 février 2020 lors d’une action de soutien à des militant·es de Nice, en procès pour une action similaire. Ce 10 février, ce ne sont pas moins de 35 groupes locaux d’Extinction Rebellion qui dénonçaient les pratiques écocidaires, néocolonialistes et extractivistes de la Société Générale. Nos militant·es ont elles et eux-mêmes peinturluré de blanc de meudon (lavable à l’eau) les vitrines de cette dernière ; des dégradations qui sont visiblement jugées intolérables et inacceptables aux yeux de l’État français.

Nos « dangereux » militants ont été arrêtés à 2 heures du matin, puis relâchés 42 heures plus tard.  Ils ont passé 2 nuits en cellule avant d’être présentés au juge des libertés et de la détention, puis à la procureure. Ils ont plus tard reçu une convocation devant le Tribunal judiciaire  pour un procès prévu ce mercredi 6 mai. Ils sont restés sans nouvelles depuis cette première convocation. Dans un contexte plus que perturbé, la justice avait laissé entendre aux avocats que les procès allaient être reportés. C’est en ce mardi 5 mai que nous apprenons le contraire. Rappelons-le : seuls les procès prioritaires sont maintenus ; peindre une banque semble manifestement entrer dans ce cadre…

Nous sommes choqué·es par cette volonté de punir coûte que coûte des militant·es qui se battent pour notre futur à toustes.

Ce mercredi 6 mai à 14h, nous militant·es, ne pourrons pas être là physiquement pour soutenir les nôtres. Parce que nous sommes confiné·es, par respect pour les  soignant·es qui se battent nuit et jour depuis toujours pour protéger les populations.

Une notion que les institutions semblent avoir oublié.

Extinction Rebellion Lyon et Youth For Climate Lyon

Contacts Presse

– YFC Lyon : presse@youthforclimatelyon.fr