par Youth for Climate Lyon | 30 juin 2020 | Communiqués de Presse, Groupes locaux, Youth for Climate Lyon
Alors qu’Emmanuel Macron s’exprimait hier sur les mesures de la Convention Citoyenne pour le Climat, Youth for Climate Lyon prévoit 2 actions de désobéissance civile en soutien à ses mesures et au processus démocratique qu’elle représente.
Puisque l’État fuit face à ses responsabilités…
Hier, Emmanuel Macron s’est exprimé sur les mesures de la Convention Citoyenne pour le Climat. Malgré ses engagements, ce ne sont pas 3 mais 7 propositions qui ont été écartées de son projet grâce à des “jokers” qui semblent se dédoubler[1].
En effet, en plus du refus d’inscrire l’urgence écologique dans le préambule de la Constitution, d’intégrer l’écocide dans le droit national, et d’abaisser la vitesse maximum autorisée sur les autoroutes à 110 km/h, la suppression des vols intérieurs possédant une alternative terrestre en moins de 4H n’est pas non plus retenue, l’obligation de rénovation globale des logements d’ici 2024 non plus obligée, mais incitée, le CETA ne sera pas renégocié et les grandes entreprises ne participeront pas au financement de la transition écologique dont elles sont la cause à hauteur de seulement 4% de leurs dividendes.
Il n’est juste plus possible aujourd’hui de rejeter la faute sur les autres comme l’État l’a déjà fait dans sa réponse à l’Affaire du Siècle. En effet, dans cette réponse, il se dédouane de ses responsabilités en justifiant son inaction par le fait que la France ne représenterais “que 1% des émisions de GES de la planète”[2]. Il tente aussi d’échapper à ses responsabilités lorsqu’il propose de faire rentrer la notion d’écocide dans le droit international, alors qu’il est parfaitement conscient qu’il ne sera jamais possible de convaincre la communauté internationale sur ce sujet.
Il n’est plus non plus possible de continuer à protéger les grandes entreprises et les plus riches. En effet, la taxation sur les dividendes du pourcentage pourtant peu élevé de 4% pour les entreprises en reversant plus de 10 millions était une mesure permettant non seulement le financement de la transition écologique préconisée, par les citoyen·nes, mais aussi une mesure de justice sociale, permettant une certaine redistribution des richesses. Le CETA, quant à lui ne présente aucun intérêt pour les citoyen·nes, et a déjà été jugé néfaste pour l’environnement par une étude européenne dès 2011[3]. Il a été aussi profondément rejeté par toutes les ONGs environnementales, mais “sera évalué et rejeté si il se présente néfaste pour l’environnement”.
En plus de cette utilisation excessive de ses “jokers”, Emmanuel Macron tente de décrédibiliser le principe de la décroissance en s’appuyant sur des arguments stupides et bancals. Lorsque l’on parle de décroissance, personne n’entend l’arrêt total de la production, mais bien la réduction de celle-ci. En effet, nous savons pertinemment aujourd’hui que nous ne pourrons pas continuer à vivre selon notre mode de vie actuel, faute de ressources suffisantes sur notre planète. Il nous faut donc baisser considérablement notre consommation et notre production.
Par ailleurs, Emmanuel Macron a aussi voulu déresponsabiliser les entreprises en faisant valoir l’argument que les émissions de GES n’ont baissé que de 8% pendant le confinement. Le confinement nous aurait-il fait découvrir que les citoyen·nes cloitré·es chez eux·lles sont responsables de 92% des émissions de GES parce qu’iels mangent trop de viande ? Malheureusement pour lui, selon une étude de Carbon 4 parue en Juin 2019[4], nous savons déjà que même un·e citoyen·ne “héroïque” ne pourrait réduire que de 25% son empreinte carbone, le reste étant attribué aux entreprises et à l’État…
… Youth for Climate Lyon met en place les mesures démocratiques de la CCC
Action Pancartes à Lyon le 21 Juin 2020
C’est pourquoi, face au déni et à l’incitation à l’inaction d’Emmanuel Macron, Youth for Climate Lyon soutien activement la Convention Citoyenne pour le Climat. En effet, après l’action pancartes qui avait eu lieu le 21 Juin sur la Place des Terreaux, et lors de laquelle les jeunes avaient exprimés leurs souhaits quand à la société à venir, le collectif prévoit deux actions de désobéissance civile.
La première, le Jeudi 2 Juillet, portera sur le thème de l’agriculture urbaine et de la résilience de nos territoires. En effet, conscient·es des enjeux actuels mis en exergue par la crise du coronavirus, la relocalisation des filières de production paraît indispensable à la limitation d’un transport polluant et inutile, mais aussi à la résilience de nos lieux de vie en cas d’imprévu.
La seconde, Samedi 4 Juillet, portera sur la thématique de la publicité. Invasive, consommatrice, inutile,… elle ne fait qu’inciter à la surconsommation et donc à la surproduction, et est imposée dans les lieux publics à l’encontre de la volonté des citoyen·nes[5].
Par ces actions, nous nous réapproprierons le territoire de notre ville et respecterons réellement les décisions démocratiques votées et prises par la Convention Citoyenne pour le Climat. Nous n’attendrons pas l’État pour être acteur·ices de la démocratie, nous la ferons vivre nous-même.
Cependant, nous réclamons :
- la mise en place complète des mesures de la Convention Citoyenne pour le Climat, et le vote positif des parlementaires. Ces mesures devront être votées “sans filtre” comme s’y est engagé le gouvernement, il n’est donc pas question de passer de 4H à 2H30 la durée des trajets alternatifs interdisant les vols intérieurs.
- Cette expérience démocratique étant globalement concluante, l’allocation d’un véritable pouvoir décisionnaire à des assemblées citoyennes, afin de faire entrer notre pays dans une démarche de démocratie beaucoup plus directe.
- La reconnaissance par l’État de sa responsabilité en matière climatique et écologique.
Notes :
[1] Discours d’Emmanuel Macron face aux membres de la Convention Citoyenne pour le Climat le 29 Juin 2020 : https://www.youtube.com/watch?v=m0F-uslFshA
[2] « Affaire du siècle » : l’Etat répond aux ONG qui l’attaquent pour « inaction climatique », Le Monde (27 Juin 2020) :https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/06/27/changement-climatique-l-etat-repond-aux-associations-de-l-affaire-du-siecle_6044362_3244.html
[3] Le CETA, un traité commercial, mais pas environnemental, Euractiv (Octobre 2016) : https://www.euractiv.fr/section/agriculture-de-precision/news/le-ceta-un-traite-commercial-mais-pas-environnemental/
Divers articles sur le site de la Fondation pour la Nature et l’Homme : http://www.fondation-nature-homme.org/recherche/CETA/
[4] Faire sa part ? Pouvoir et responsabilité des individus, des entreprises et de l’État face à l’urgence climatique (Juin 2019) : http://www.carbone4.com/wp-content/uploads/2019/06/Publication-Carbone-4-Faire-sa-part-pouvoir-responsabilite-climat.pdf
[5] Rapport Big Corpo, Résistance à l’Agression Publicitaire, Les Amis de la Terre France, Communication Sans Fontières : https://antipub.org/wp-content/uploads/2020/06/Rapport-Big-Corpo_Synth%C3%A8se_Mai2020.pdf
par Youth for Climate Lyon | 18 juin 2020 | Communiqués de Presse, Groupes locaux, Youth for Climate Lyon
Youth for Climate Lyon soutient la Convention Citoyenne pour le Climat…
Depuis octobre 2019, la Convention Citoyenne pour le Climat s’organise pour produire une série de mesures afin de répondre à une problématique simple : “réduire de 40 % des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 (par rapport à 1990) dans un esprit de justice sociale”. Cette assemblée, composée de 150 citoyen·nes français·es tiré·es au sort selon des principes de représentativité est un véritable exemple de démocratie directe.
Ces 19, 20, et 21 juin se tiendra la 7ème et dernière session plénière, pendant laquelle les 150 citoyen·nes amenderont et voteront les mesures finales qui seront envoyées au gouvernement et rendues publiques à son issue.
Dans ce contexte de crise sanitaire et économique, il est primordial de soutenir les propositions de la Convention Citoyenne pour le Climat pour que les aspects sociaux et écologiques ne soient pas oubliés dans le plan de reconstruction économique prévu par les autorités.
Au-delà des mesures, ce processus éminemment démocratique (dans lequel les citoyen·nes participent directement à la prise de décision) ne doit pas rester sans réponse. Pour nous, il ne s’agit pas d’une simple expérience, de l‘ordre de l’éphémère. Cette participation citoyenne se doit en effet d’être réitérée, écoutée, traduite en actes et pérénnisée.
Pour garantir une véritable représentativité de tous·tes les français·es, la démocratie ne peut se limiter à la représentativité. Les citoyen·nes ne doivent être spectateur·ices de notre démocratie, iels doivent en être pleinement acteur·ices. Ainsi, nous exigeons que cette Convention soit reconduite, améliorée, et étendue à l’ensemble des décisions politiques.
…et mène des actions dans toute la ville
Dans toute la France, les groupes locaux de Youth for Climate France passeront à l’acte, d’abord en apportant leur soutien évident le jour même de la sortie des mesures, puis par des actions de désobéissance civile directement inspirées des mesures de la Convention Citoyenne pour le Climat.
À Lyon, le 21 Juin, nous recouvrirons une grande place Lyonnaise de pancartes sur lesquelles chacun·e pourra lire non seulement le désaccord de la jeunesse avec le système actuel, mais surtout sa vision du monde de demain, dans lequel démocratie et justice sociale seraient les maîtres mots. Dans lequel l’écologie ne serait plus un problème, mais une solution.
“Cessons d’être spectateur·ices de notre démocratie”. Notre slogan pour cette action résume notre message. Les citoyen·nes doivent être pleinements acteur·ices des prises de décisions qui les concernent afin que personne ne soit oublié·e, et que chacun·e ait conscience des problématiques des autres. Ainsi, l’intérêt général ne pourra que primer sur l’intérêt des multinationales et des plus riches qui mènent des politiques écocides et injustes socialement.
Puis, la semaine du 29 Juin au 5 Juillet, Youth for Climate Lyon et de nombreux autres groupes locaux en France mèneront des actions de désobéissance civile afin de mettre en place directement les propositions de la Convention Citoyenne pour le Climat. Centrées sur les thèmes de la publicité et de l’agriculture et l’autosuffisance, la jeunesse reprendra possession du territoire de la Métropole et mettra en place elle-même les mesures de la Convention : les citoyen·nes sont prêt·es pour la transition de notre société, les propositions de la Convention en sont le meilleur indicateur. Nous n’attendrons pas l’aval du gouvernement et commencerons dès aujourd’hui à mettre en place ce qu’a préconisé la démocratie.
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par Youth for Climate Lyon | 6 mai 2020 | Communiqués de Presse, Groupes locaux, Youth for Climate Lyon
Aujourd’hui, à 14 h au Tribunal de grande instance de la rue Servient à Lyon, aura lieu le procès de trois de nos militants, arrêtés le 10 février lors d’une action ciblant des agences de la Société Générale.
Au moment où la crise du Covid-19 touche encore les populations du monde entier, qui organisent comme elles le peuvent et avec des moyens parfois dérisoires la solidarité dont nous avons besoin, au moment où il devient clair que les destructions écologiques et l’évasion fiscale massive engendrées par des institutions bancaires comme la Société Générale constituent des facteurs aggravant largement la pandémie, la justice française maintient le procès de nos activistes.
Pour rappel, la Société Générale n’a jamais été choisie au hasard lors des nombreuses actions l’ayant ciblée ces dernières années : investissements massifs dans les énergies fossiles les plus nocives (gaz de schiste, sables bitumineux, charbon, forages ultra-profonds comme l’illustre le projet Rio Grande LNG au Texas), mise en danger des populations habitants à proximité des installations d’extraction, fraude fiscale organisée à l’échelle mondiale, témoignages mensongers devant les commissions d’enquête parlementaires. Ce sont autant d’arguments qui font de cette banque un obstacle majeur pour inventer un monde plus juste, démocratique, décolonial et respectueux des limites de notre environnement.
Nos militants ont été arrêtés dans la nuit du lundi 10 février 2020 lors d’une action de soutien à des militant·es de Nice, en procès pour une action similaire. Ce 10 février, ce ne sont pas moins de 35 groupes locaux d’Extinction Rebellion qui dénonçaient les pratiques écocidaires, néocolonialistes et extractivistes de la Société Générale. Nos militant·es ont elles et eux-mêmes peinturluré de blanc de meudon (lavable à l’eau) les vitrines de cette dernière ; des dégradations qui sont visiblement jugées intolérables et inacceptables aux yeux de l’État français.
Nos « dangereux » militants ont été arrêtés à 2 heures du matin, puis relâchés 42 heures plus tard. Ils ont passé 2 nuits en cellule avant d’être présentés au juge des libertés et de la détention, puis à la procureure. Ils ont plus tard reçu une convocation devant le Tribunal judiciaire pour un procès prévu ce mercredi 6 mai. Ils sont restés sans nouvelles depuis cette première convocation. Dans un contexte plus que perturbé, la justice avait laissé entendre aux avocats que les procès allaient être reportés. C’est en ce mardi 5 mai que nous apprenons le contraire. Rappelons-le : seuls les procès prioritaires sont maintenus ; peindre une banque semble manifestement entrer dans ce cadre…
Nous sommes choqué·es par cette volonté de punir coûte que coûte des militant·es qui se battent pour notre futur à toustes.
Ce mercredi 6 mai à 14h, nous militant·es, ne pourrons pas être là physiquement pour soutenir les nôtres. Parce que nous sommes confiné·es, par respect pour les soignant·es qui se battent nuit et jour depuis toujours pour protéger les populations.
Une notion que les institutions semblent avoir oublié.
Extinction Rebellion Lyon et Youth For Climate Lyon
Contacts Presse :
Marin BISSON – 06 51 12 62 66
presse@youthforclimatelyon.fr
par Youth for Climate Lyon | 29 novembre 2019 | Communiqués de Presse, Groupes locaux, Youth for Climate Lyon
Une action revendicative climatique…
Ce matin, au lever du jour, plus de 200 militant.e.s d’ATTAC Rhône-Alpes, Youth For Climate Lyon, Extinction Rébellion Lyon, ANV-COP21 Rhône, ANV-COP21 Bourg-en-Bresse, Greenpeace Lyon et I-Buycott, ont bloqué l’entrepôt d’Amazon à Saint-Priest pour dénoncer l’impunité sociale, climatique, environnementale et fiscale d’Amazon.
Dans la région lyonnaise, Amazon prévoit la construction d’un nouvel entrepôt de 160.000 m² afin de poursuivre sa progression foudroyante en France. La construction de cette nouvelle plateforme logistique est un nouveau recul pour la transition écologique et sociale. Amazon ne se cache pas de miser sur le trafic aérien pour livrer toujours plus vite alors que l’on connaît les ravages écologiques de ce secteur.
Et sociale…
Amazon tente de convaincre des bienfaits de ce projet d’entrepôt en se flattant de créer des emplois. Cependant, une étude américaine datant de 2015 a révélé que pour un emploi créé par la plateforme Amazon, deux emplois dans les magasins traditionnels sont supprimés1.
Si ce n’est pas pour suppression de postes, Amazon est responsable d’atteintes graves au droit du travail : le géant de la surproduction n’applique pas la convention collective du commerce et de la distribution et pratique une évasion fiscale massive qui lui permet, selon nos estimations, de dissimuler 58% de son chiffre d’affaires réalisé en France2.
Violemment réprimée…
Pourtant, lorsque ces militant.e.s non-violent.e.s veulent faire entendre leur voix et dénoncer une fois de plus la culpabilité des multinationales, l’État répond par la violence. En effet, sur l’un des deux points d’entrée à l’entrepôt Amazon bloqués ce matin, les militant.e.s se sont vu être brutalement expulsé.e.s par les forces de l’ordre. Une réponse démesurée, qui n’était absolument pas nécessaire. Ceux-ci ont frappé les militant.e.s à la tête, ont écrasé leurs mains, les ont gazé puis jeté à terre et les ont trainés au sol (alors-même que cela est interdit par la loi). En témoigne cette vidéo, relayée en direct sur les réseaux sociaux :
https://twitter.com/LyonClimat/status/1200331766579503105 , qui suscite déjà de nombreuses réactions.
Ces interventions policières sont de plus en plus fréquentes et de plus en plus virulentes lors d’actions de désobéissance civile comme celles-ci. Ce mode d’action, tel qu’il a été mis en place aujourd’hui, constitue
« le substitut nécessaire du dialogue impraticable entre le président de la République et le peuple », comme l’a rappelé le tribunal correctionnel de Lyon lors du
procès des décrocheur.es de portait de Macron. La désobéissance civile a pour but d’agir plus concrètement, lorsque la situation devient véritablement urgente. Toujours à l’appui, ce message du même juge : «
le mode d’expression des citoyens en pays démocratique ne peut se réduire aux suffrages exprimés lors des échéances électorales mais doit inventer d’autres formes de participation dans le cadre d’un devoir de vigilance critique« . En bloquant l’entrepôt d’Amazon ce matin, nous avons fait notre devoir de citoyen : celui d’interpeller des politiques qui manquent terriblement de courage, et dont les actes sont soumis aux géants de la fraude.
L’État ne peut plus se cacher derrière la violence et la répression. Il doit désormais faire face à ses responsabilités et se rendre compte de la crise sociale et environnementale que nous traversons. Il doit
AGIR.
par Youth for Climate Lyon | 29 novembre 2019 | Communiqués de Presse, Groupes locaux, Youth for Climate Lyon
Aujourd’hui, le black friday est annulé pour Amazon. Plus de 200 militants d’ATTAC Rhône-Alpes, Youth For Climate Lyon, Extinction Rebellion Lyon, ANV-COP21 Rhône, ANV-COP21 Bourg-en-Bresse, Greenpeace Lyon et I-Buycott ont décidé de mener une opération de blocage de l’entrepôt Amazon de St Priest pour perturber l’activité économique de l’entreprise, alerter l’opinion publique sur l’impunité sociale, climatique, environnementale et fiscale d’Amazon et envoyer un message fort à nos députés en exigeant l’intégration de mesures ambitieuses comme l’amendement des Amis de la Terre*3 au projet de Loi économie circulaire qui auait pu être voté le 9 et 16 Décembre à l’Assemblée Nationale.
Amazon prévoit la construction d’un nouvel entrepôt de 160000m² près de l’aéroport Lyon Saint Exupéry afin de poursuivre sa progression foudroyante en France. Le tribunal administratif de Lyon est allé récemment à l’encontre du rapporteur public qui prévoyait d’annuler le permis de construire suite aux plaintes déposées par deux associations riveraines.
La construction de cette nouvelle plateforme logistique est un nouveau recul pour la transition écologique et sociale. Amazon ne se cache pas de miser sur le trafic aérien pour livrer toujours plus vite alors qu’on connaît les ravages écologiques de ce secteur. Amazon se justifie et avance la création d’emplois alors que l’on sait d’après une étude de 2015 aux États-Unis, que pour 1 emploi créé (au total 145800 emplois salariés à plein temps, temps partiel et intérimaires) par Amazon, 2 emplois sont détruits (294 574 emplois dans les magasins traditionnels).*1
Amazon ne respecte pas le droit du travail et n’applique pas la convention collective du commerce et de la distribution. Amazon pratique une évasion fiscale massive qui lui permet, selon nos estimations, de dissimuler 58% de son chiffre d’affaires réalisé en France.*2
Un amendement a été déposé à l’assemblée nationale pour arrêter la construction de nouveaux entrepôts et zones commerciales par des députés de tous bords politiques. Dans le cadre de la loi économie circulaire votée prochainement, l’assemblée nationale aurait le pouvoir de stopper leur construction d’ici l’année prochaine et nous exigeons qu’ils le votent.*3
Co-signataires : ATTAC Rhône-Alpes, Extinction Rebellion Lyon, ANV-COP21 Rhône, Youth for Climate Lyon, ANV-COP21 Bourg-en-Bresse, Greenpeace Lyon et I-Buycott
Notes :
*1 : www.syndicat-librairie.fr/images/documents/ilsr_amazonreport_fr_bd.pdf (p39), traduction du rapport de l’Institute for local self reliance https://ilsr.org/amazon-stranglehold/
*2 : https://france.attac.org/nos-publications/notes-et-rapports/article/nouveau-rapport-impunite-fiscale-sociale-et-environnementale-immersion-dans-le
*3 : Amendement des AT
Contacts presses
Alex (ANV) : 06.86.25.96.59
Laurence (ATTAC) : 06.60.84.42.87
Photos Libres de Droits dans ce dossier (merci de créditer le photographe si il est indiqué) : https://drive.google.com/open?id=1Hn2YNar_7esOjly4edGe2wIwYZtr3bfp
par Youth for Climate Lyon | 22 novembre 2019 | Communiqués de Presse, Groupes locaux, Youth for Climate Lyon
Block Friday : Youth for Climate Lyon bloque un lieu symbolique lors de la 4ème Grève Mondiale pour le Climat
Alors que nous sommes tous les jours assommés de publicité nous poussant à consommer toujours plus, à des prix en décalage total avec le réel coût des objets qui nous sont vendus, Youth for Climate Lyon organise le 30 Novembre le blocage d’un lieu symbolique de cette surproduction et de ce modèle ultra-libéral, destructeur du vivant et de l’environnement. En effet, alors qu’un français sur deux déclare avoir prévu d’acheter lors du week-end du Black Friday(1), ils ne peuvent laisser libre court à cette journée symbolique, venue tout droit du 2ème plus grand pollueur mondial (2), et dont la pratique en ligne en France a augmenté de 130% depuis 2013 (3). Car en plus d’être un soutien à un modèle économique basé sur la croissance infinie, sans prise en compte quelconque des conséquences environnementales et sociales qu’il engendre, le Black Friday ne propose que des promotions mensongères, comme dans le domaine des appareils électroniques et du gros électroménager où les réductions effectives ne sont en réalité inférieures que de 2% par rapport au prix initial (4).
En même temps que la mobilisation d’Extinction Rébellion, et le lendemain d’un premier blocage mené par Attac Rhône-Alpes, Youth for Climate Lyon, Extinction Rébellion Lyon et ANV COP21 Rhône, le collectif des jeunes a décidé de véritablement passer à la vitesse supérieure. Après avoir lancé son « 3ème et dernier avertissement » (5) lors de la 3ème Grève Mondiale pour le Climat le 20 Septembre 2019, qui a mobilisé plus de 7 millions de jeunes à travers le monde, ils leur est impossible de rester inactifs en regardant leur planète être détruite. Alors que, selon le GIEC, les quelques mois à venir seront décisifs pour faire pencher la balance du bon côté, il est désormais nécessaire de désobéir face à une loi et un gouvernement trop faible et trop peu courageux pour agir.
La transition écologique et sociale doit être réalisée maintenant, c’est pourquoi ils ne laisseront pas un jour comme le Black Friday être un succès pour les multinationales. Ils exigent donc de l’État qu’il accepte l’amendement à la loi sur l’Économie circulaire portant sur l’interdiction de la création d’entrepôts de plus de 5000 m², visant à empêcher l’implantation trop massive de FTN au détriment des commerces de proximité et d’un commerce local et plus respectueux de l’environnement, et réclament un changement sociétal profond qui changerais le cours d’un système qui creuse de plus en plus les inégalités sociales, et surexploite les ressources et le vivant en réclamant toujours plus de ressources à une planète finie.
Contacts Presse :
Marin BISSON – 06 51 12 62 66
Lisa TOBIA – 06 95 05 85 57
presse@youthforclimatelyon.fr
Références :
(1) Étude produite par OpinionWay en 2019 https://www.opinion-way.com/fr/component/edocman/opinionway-pour-iloveretail-fr-les-francais-et-le-black-friday-novembre-2019/viewdocument.html?Itemid=0
(2) Global Carbon Atlas – http://www.globalcarbonatlas.org
(3) Les ventes en ligne lors du black friday ot augmenté de 134% entre 2013 et 2018 https://www.retailmenot.fr/les-chiffres-cles-2018-le-black-friday-en-france/ – CRR Report 2018
(4) Étude réalisée par UFC Que Choisir en 2016 https://www.quechoisir.org/actualite-black-friday-2016-des-rabais-au-rabais-n23267/
(5) Communiqué de Presse Youth for Climate France du 17 Septembre 2019 https://youthforclimate.fr/3eme-greve-mondiale-pour-le-climat-la-jeunesse-lance-son-dernier-avertissement/