Béton Lyonnais désarmé par les militant-es de YFC Lyon et XR Lyon

Béton Lyonnais désarmé par les militant-es de YFC Lyon et XR Lyon

Résumé : Ce Samedi 04 Mars, dès 6H du matin et dans le cadre de la campagne contre Béton Lyonnais menée depuis 2020, les militant-es de Youth for Climate Lyon et Extinction Rébellion Lyon ont bloqué le site de Béton Lyonnais, entreprise de fabrication de béton prêt à l’emploi à Décines-Charpieu (69). Les militant-es ont bloqué le site et procédé à des actes de désarmement des machines illégalement installées et exploitées. L’entreprise, qui a déjà fait l’objet de nombreuses sanctions administratives, est aujourd’hui illégalement installée sur le site qu’elle exploite, et met en danger la ressource en eau potable des grands-lyonnais-es en fabricant du béton dans les zones de protection rapprochée et éloignée du captage d’eau potable de La Rubina. Les militant-es réclament le départ de l’entreprise, et intiment à la Mairie de Décines et à la Préfecture du Rhône de cesser leur complicité coupable avec l’industriel. Iels réclament également la cessation de l’acharnement judiciaire contre les riverain-es, lanceur-euses d’alerte, qui font l’objet de nombreuses procédures bâillon.

Ce Samedi 04 Mars, dès 6H du matin et dans le cadre de la campagne contre Béton Lyonnais menée depuis 2020, les militant-es de Youth for Climate Lyon et Extinction Rébellion Lyon ont bloqué le site de Béton Lyonnais, entreprise de fabrication de béton prêt à l’emploi à Décines-Charpieu (69). Cette entreprise s’est tristement fait connaître à la suite d’alertes lancées par le voisinage sur le danger que son irrespect chronique de la législation environnementale et du droit du travail fait courir sur le captage d’eau potable la Rubina de la Métropole de Lyon​​​​​​​, le vivant et sur les travailleur-euses.

Ce Samedi matin, les militant-es ont décidé de passer à l’acte en appliquant elleux-mêmes les sanctions qu’auraient dû prendre depuis longtemps l’administration. Les militant-es ont mis le site à l’arrêt pour protester contre un non-sens originel : l’entreprise n’aurait jamais dû pouvoir s’installer sur le terrain, et encore moins y rester. Ainsi, par une action de blocage, les militant-es ont procédé symboliquement par elleux-mêmes à la « fermeture administrative » du site.

Par ailleurs, les militant-es ont procédé à des actions de désarmement sur certaines machines illégalement installées et exploitées. Bien que toutes les machines aient été installées sans permis de construire, les installations visées sont celles que la Mairie de Décines et sa dirigeante Laurence Fautra pourraient faire détruire car l’action contre ces dernières ne tombe pas sous le coup de la prescription.

Par cette action, les militant-es souhaitent dénoncer les pouvoirs publics, comme l’indiquait la banderole brandie à l’avant du blocage : « EAU EN DANGER – Béton Lyonnais criminel, Préfecture et Mairie complices« .

Les lanceureus.es d’alerte doivent être protégé.es et écouté.es, la ressource en eau doit être préservée, et les pouvoirs publics doivent tout mettre en œuvre pour que l’entreprise ait une situation régulière, tant sur le volet environnemental que social. L’impunité de Béton Lyonnais ne peut plus durer, la langue de bois de la Préfecture et de la Mairie non plus.  Justice pour les riverain.es, justice pour l’eau, justice pour les travailleur.euses ! » – Camille, Extinction Rébellion

En effet, comme Youth for Climate Lyon et Extinction Rébellion Lyon le documentent depuis plus de 2 ans, presqu’aucun pan de l’entreprise n’est conforme aux exigences légales : si le récépissé de déclaration de l’entreprise est valide (bien qu’il n’aurait jamais dû être délivré), il est caduque depuis 1996. Ainsi, l’entreprise ne possède à ce jour aucun titre valide pour exploiter son activité sur ce site au titre de la législation sur les ICPE [1]. Son activité ainsi que les constructions qu’elle nécessite sont incompatibles avec le Plan Local d’Urbanisme et de l’Habitat, avec le Plan de Prévention des Risques Naturels [2], et avec la Déclaration d’Utilité Publique [3]  protégeant la zone de captage d’eau potable de La Rubina. Pendant toute la durée d’exploitation du site, de nombreuses infractions environnementales ont été constatées par les services de la Préfecture du Rhône (DREAL [4]) : forages illégaux, dépôts de déchets en tout genre, renversement de substance dangereuses pour l’environnement (essence, huiles,…), vidange des camions faites à même le sol par des ouvriers non-protégés,… Face à cela, la Préfecture du Rhône a pris d’innombrables arrêtés de mise en demeure, puis certaines sanctions légères afin d’imposer à l’industriel de se mettre en conformité avec la loi. Mais celui-ci, usant d’une stratégie de contestation systématique devant le Tribunal Administratif et d’une inertie poussée à l’extrême, a parfois mis 10 ans avant de se conformer aux prescriptions de l’administration.

La protection de l’eau apparaît particulièrement précieuse aujourd’hui, tant parce que l’eau tend à manquer (la France sort à peine d’une période de 32 jours de sécheresse nationale qui empêche les nappes de se remplir en cette période hivernale) que parce que l’eau fait de plus en plus l’objet de tensions quant aux conflits d’usage qu’elle provoque (en témoignent les manifestations massives contre les méga-bassines, opposant gros exploitants et militants écologistes et paysans pour lutter contre l’accaparement de l’eau par quelques irrigants). Cette protection ne doit pas se cantonner à des mesures a posteriori. Lorsque la pollution est détectée, c’est déjà trop tard. Ainsi, si aucune pollution avérée n’a été détectée sur site jusqu’à aujourd’hui, le captage de la Rubina doit être protégé, d’autant que les pollutions auxquelles il est exposé aujourd’hui font déjà que l’eau qui y est pompée n’est pas potable.

Dès 2020, les riverain-es du site alertaient sur les dangers que fait courir l’entreprise sur l’environnement, et sur les conditions de travail des employé-es. Mais l’ancienne Mairie de Décines, moins favorable à l’entreprise, avait dès 1995 dénoncé les agissements illégaux de l’entreprise et réclamé son départ. Depuis 1995, jamais l’implantation de l’entreprise n’a été remise en question. Et depuis 2020, les riverain-es font l’objet de nombreuses procédures (pour diffamation, troubles du voisinnage bidons, ou encore contestations cadastrales). Ces procédures n’ont pour objet que de les faire taire, et doivent cesser.
Face à l’inaction de la Préfecture du Rhône et de la Mairie de Décines, les militant-es dénoncent la complicité des pouvoirs publics avec l’entreprise, dont la présence sur zone est pourant illégale de toutes les manières possibles. Iels demandent une action immédiate de ces acteurs pour libérer le captage d’eau potable du risque que lui fait courir l’entrepreneur, et la protection des riverain-es qui font l’objet de procédures bâillon à répétition.

#DégageonsBétonLyonnais
#PréfectureEtMairieComplices

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Marin (YFC) : 06 51 12 62 66
Éline (XR): 06 20 96 70 32
Mail : presse@youthforclimatelyon.fr

 

NOTES :

[1] ICPE : Installations Classées pour la Protection de l’Environnement
[2] PPRn : Plan de Protection des Risques Naturels. Il s’agit d’un document tenu par la Préfecture du Rhône et limitant les droits des administrés concernant par exemple la construction de nouveaux bâtiments ou installations. L’entreprise Béton Lyonnais se trouve dans une zone inondable dans laquelle aucune construction autre qu’à vocation agricole n’est autorisée.
[3] DUP : Déclaration d’Utilité Publique. Il s’agit d’un document rattaché aux documents d’urbanisme, et et imposant des servitudes (entendre règles) particulières dans la zone qu’elle définie. En l’occurrence, l’entreprise Béton Lyonnais se trouve en zones de protection rapprochée et éloignée du captage d’eau potable de La Rubina.
[4] DREAL : Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement. Il s’agit d’un service de la Préfecture, notamment doté de pouvoirs de police en matière environnementale, et qui établit des rapports d’inspection notamment sur les entreprises classées ICPE [1]. Elle recommande également des sanctions que pourra prendre le Préfet du Rhône par arrêté.

Compensons-les ! Action du 3 Mars pour la mobilisation mondiale des jeunes pour le climat (Fridays For Future)

Ce Vendredi 3 Mars 2023, les militant·es de Youth for Climate Lyon ont déposé des plantes en pot devant le siège de Total Marketing France pour symboliser et dénoncer l’efficacité de sa prétendue compensation carbone, ainsi que le travail des dirigeant·es marketing dont l’activité principale est le greenwashing. Alors que l’Agence Internationale de l’Énergie (AIE) affirme qu’aucun nouveau projet fossile ne doit être lancé pour respecter nos objectifs climatiques, Total Énergies a d’ores et déjà déclaré le lancement de 9 nouveaux projets de ce type.

CRÉDITS PHOTO : @engrainage.media | @broth_earth

L’Agence internationale de l’énergie est on ne peut plus claire : pour préserver les 1,5°C, il est essentiel d’arrêter de développer le pétrole et le gaz. Les décisions de la compagnie Total Énergies sont on ne peut plus claires également : elle a lancé 9 nouveaux projets fossiles en 2022. L’explosion des prix de l’énergie en Europe, qui devraient nous servir de leçon quant à notre dépendance à des matières premières situées à l’étranger, ont décuplé la croyance des grosses entreprises pétrolières en leur avenir radieux.

Cette situation est désastreuse pour tout le vivant et doit cesser le plus tôt possible. Il faut arrêter les raffineries d’abord, car chaque journée de gagnée sur leur mise à l’arrêt inéluctable limitera d’autant l’ampleur des catastrophes à venir. Il sera, bien entendu, indispensable ensuite de réformer tous les travailleurs spécialisés et de rénover les sites. Sachant que la politique énergétique du gouvernement manque de la radicalité nécessaire, il en incombe donc aux citoyen·nes de faire prendre conscience à tous·tes les travailleur·euses reclassables de Total – c’est à dire, ceux qui travaillent à la communication, à l’administration, aux services informatiques – que leur salaire certainement confortable les rend complice de la destruction du vivant, et qu’ils sont, comme des soldats répondant aux ordres, des meurtriers par procuration.

CRÉDITS PHOTO : @engrainage.media | @broth_earth

Via cette action, nous voulons dénoncer plus particulièrement le summum du greenwashing : les projets de compensation carbone. Comme bien d’autres, Total Energies s’est lancé dans la compensation carbone pour faire oublier son récent bad buzz médiatique autour du scandale de la construction d’un pipeline en Ouganda et Tanzanie : l’EACOP. C’est donc toujours plus de populations humaines que le géant français souhaite déplacer sur le continent africain, sa plantation d’acacias en République du Congo ayant déjà privé de leurs terres 400 personnes. En plus du scandale néocolonial que sont ces pratiques, le journal The Guardian nous rappelle que 90 % des crédits carbones générés par de tels projets sont « fantômes », ils ne représentent pas de réelles réductions carbones. Sans compter que planter des arbres en monoculture n’améliore en rien les écosystèmes préalablement détruits . Ni compensation carbone, ni compensation de la biodiversité : tout est raté.

C’est pourquoi nous étions ce matin vendredi 3 mars, aux locaux de Total Energies Marketing pour mettre face à leur responsabilité les spécialistes du greenwashing. Nous avons déposé face à leur siège des plantes en pots pour les inviter à se rendre compte de l’inefficacité de leurs projets de compensation : aussi inefficaces que le stockage de carbone de cette dizaine de pots qui se battent en duel. Nous avons également tracté et interpellé les personnes passantes, notamment le personnel de Total Energie.

En cette journée mondiale de mobilisation des jeunes pour le climat, nous souhaitions mettre en lumière ce scandale mais aussi soutenir les militant·es des Fridays For Future locaux : Patience Nabukalu (FFF Uganda), Nakabuye Hilda Flavia (FFF Uganda), Stephano Philemon (FFF Tanzania), tout·es les militant·es de Fridays For Future Ouganda, Tanzanie, et plus généralement à tout·es les militant·es des MAPA (Most Affected People and Areas) qui font face à ce néocolonialisme en plus de faire face à l’intensité extrême des catastrophes naturelles dues au changement climatique.

CRÉDITS PHOTO : @engrainage.media | @broth_earth

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Béton Lyonnais en procès face à FNE et la Métropole de Lyon

Ce Jeudi 13 Octobre 2022 se tiendra un procès important dans l’affaire Béton Lyonnais. L’entreprise est assignée devant le tribunal correctionnel pour ses multiples infractions au code de l’environnement et à la réglementation ICPE. France Nature Environnement (association agréée pour la protection de l’environnement) et la Métropole de Lyon se sont constituées parties civiles. Youth for Climate Lyon, Extinction Rébellion Lyon et Eau Bien Commun se mobiliseront devant le tribunal judiciaire à 13H30 pour rappeler aux juges leurs responsabilités.

Installée à Décines-Charpieu depuis 1993, l’entreprise de fabrication de béton prêt à l’emploi Béton Lyonnais multiplie depuis des années les infractions environnementales, et particulièrement celles attenantes à la réglementation des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE). En exerçant des activités de stockage de déchets non déclarées, en exploitant illégalement des forages pour s’alimenter en eau, en faisant la vidange de ses camions à même le sol ou par l’absence de protection pour les stocks d’hydrocarbures, elle crée un risque pour l’environnement particulièrement important puisque l’entreprise est implantée dans la zone de protection d’un captage d’eau potable de la Métropole de Lyon.

Alors qu’elle n’aurait jamais du s’y trouver, la zone étant classée zone agricole et étant protégée pour sauvegarder la qualité de la ressource en eau, l’entreprise croule sous une collection de mises en demeures et sanctions administratives prises par la préfecture, lui faisant injonction d’enfin respecter les réglementations environnementales. Mais alors que certaines mises en demeure ont été prises dès les années qui suivirent l’installation de l’exploitant, les infractions subsistent encore aujourd’hui.

Ainsi, France Nature Environnement, association agréée pour la protection de l’environnement par le Ministère de l’Écologie, et la Métropole de Lyon ont saisi le procureur pour signaler ces infractions, et se portent aujourd’hui parties civiles dans le procès intenté contre Béton Lyonnais. L’objet de ce procès est de faire reconnaître les infractions, les punir et surtout demander la remise en état du terrain affecté par les infractions en question.

Béton Lyonnais doit être condamné. Les multiples rapports et sanctions de la Préfecture prouvent sa culpabilité, mais ça fait des années qu’il continue à exploiter le site de la même manière, en tout impunité !

Alix, de Youth for Climate Lyon

Si ce procès est important, il n’est qu’un premier pas vers notre objectif final : faire partir l’entreprise de son terrain, pour le protection de l’eau des grand-lyonnais·es, et pour l’environnement.
Ainsi, Youth for Climate Lyon, Extinction Rébellion Lyon et Eau Bien Commun se mobiliseront ce Jeudi à 13H30 pour rappeler aux juges leurs responsabilité : Béton Lyonnais doit être condamné ! L’audience, quant à elle, commencera à 14H dans la 5ème chambre correctionnelle.

Contacts presse :

Marin BISSON (YFC Lyon) : 06 51 12 62 66
Éline VIRICEL (XR Lyon) : 06 20 96 70 32
Mail : presse@youthforclimatelyon.fr

Grève pour le Climat – YFC, XR et les Gilets Jaunes dénoncent Total

À la suite du blocage des locaux de Total Marketing hier matin, Youth for Climate Lyon, Extinction Rébellion Lyon et les Gilets Jaunes ont mené des opérations de dénonciation de Total hier dans la soirée, pour protester contre les hausses indécentes des prix de l’énergie et les investissements fossiles de l’entreprise. Tandis que de nombreux-ses français-es se demandent comment iels vont passer l’hiver, Total investit des milliards dans le projet EACOP en Ouganda et Tanzanie et engrange des profits jamais égalés auparavant. C’est pour mettre cela en lumière que les militant-es ont peint des messages géants au-dessus des autoroutes, et remplacé les prix de 2 stations service Total, clin d’oeil cynique aux mesures de l’entreprise en faveur du pouvoir d’achat des français-es. Youth for Climate Lyon, Extinction Rébellion Lyon et les Gilets Jaunes réclament l’arrêt immédiat des financements du développement des énergies fossiles, la taxation des superprofits des entreprises qui profitent des crises et la priorisation des citoyen-nes face aux entreprises pour faire face à la crise énergétique de cet hiver.

Des activistes de Youth for Climate Lyon, d’Extinction Rébellion Lyon et des Gilets Jaunes remplacent les prix des stations totales par des prix exorbitants pour dénoncer les superprofits engrangés par l’entreprise au détriment du pouvoir d’achat des travailleur·euses

Au sortir d’un été caniculaire qui a vu se matérialiser les pires aberrations du système libéral (des golfs ont été arrosés tout le mois d’août tandis que des champs proches se desséchaient et que nos concitoyen.ne.s en venaient parfois à être privé.e.s d’eau potable !) et à la veille d’une crise énergétique qui va frapper violemment les ménages les plus modestes tandis que le système financier et les industriels du secteur s’enrichiront en spéculant sur les pénuries, il nous est apparu impératif en cette journée de Grève Mondiale pour le Climat de dénoncer les responsables et profiteurs des dérèglements climatiques et géopolitiques.

En la matière, rares sont les entreprises qui dans le monde peuvent rivaliser avec le groupe Total.

Alors que des documents internes à Total ont prouvé en 2021 que le groupe pétrochimique savait parfaitement depuis 50 ans l’impact néfaste de son activité sur la température du globe, l’entreprise persiste et signe en réalisant actuellement de nouveaux forages et un pipe-line au cœur de zones protégées tanzaniennes et ougandaises (EACOP et Tilenga).

En plus d’anéantir la faune et la flore locales, le projet va entrainer près de 100.000 déplacé.e.s, exproprié.e.s par le système politico-militaire soutenu par Total et la diplomatie française.

L’impact est tel que même le Parlement Européen, pourtant peu enclin à interférer avec la loi du marché qui gouverne le monde a demandé le 15 septembre 2022 une suspension des travaux le temps que des alternatives soient étudiées.

Des activistes de Youth for Climate Lyon, d’Extinction Rébellion Lyon et des Gilets Jaunes remplacent les prix des stations totales par des prix exorbitants pour dénoncer les superprofits engrangés par l’entreprise au détriment du pouvoir d’achat des travailleur·euses

L’explosion des prix des énergies depuis la fin d’année 2021, due à la forte reprise post-COVID de nos économies (gourmandes en pétrole) et du prix du gaz suite à la guerre en Ukraine, permettent à Total de réaliser des profits records. Au second trimestre 2022, le géant de l’Energie a ainsi enregistré un bénéfice de 5,7 milliards de dollars.

Pourtant, malgré l’absence de sortie de crise envisageable d’ici l’hiver, le gouvernement français se refuse – à l’inverse de nos voisins espagnols et italiens – à taxer les superprofits ou à geler les prix des énergies comme en Allemagne.

Comme toujours, la population française devra endurer une baisse de son pouvoir d’achat tandis que les grands actionnaires verront les dividendes couler à flots…

 

Face à ce mépris de l’urgence climatique, à l’inaction (quand ce n’est pas de la complicité) des politiques et à la déraison du système qui pressurise jusqu’à épuisement les ressources et les Hommes, le temps n’est plus aux manifestations joyeuses en centre-ville qui n’expriment que trop peu la colère.

Désormais nous devons agir, nous citoyen.ne.s, pour stopper les activités de nos agresseur.euses.

C’est pourquoi :

-> Youth For Climate (YFC) Lyon a bloqué ce vendredi 23 les locaux de Total Marketing France, filiale marketing du groupe Total, afin d’en perturber l’activité

-> Des militant.e.s YFC Lyon, Extinction Rebellion (XR) Lyon et Gilets Jaunes (GJ) ont peint des messages d’alerte sur les ponts à proximité des stations essence de Dagneux et de l’Isle d’Abeau pour sensibiliser nos concitoyen·nes

-> Des activistes YFC, XR et GJ ont trafiqué les prix affichés dans plusieurs stations essence de la Métropole. Cette hausse factice des tarifs des carburants, qui poussera les automobilistes à déserter les stations visées, est le symbole du prix du sang que doit payer Total pour ses activités en Afrique.

-> Youth For Climate Lyon appelle à nouveau ses membres et les collectifs amis à se mobiliser ce 24 septembre après-midi place Bellecour pour une action tenue secrète contre des alliés du géant pétrochimique.

Les activistes placardent de faux panneaux de rupture de stock : « Plus de sans plomb 95, Bernard Arnaud a fait le plein de son jet »

Contacts presse :

Youth for Climate Lyon : Marin BISSON : 06 51 12 62 66
Gilets Jaunes : assembleegjlyon@protonmail.com
Extinction Rébellion :
– Gallyah : 06 20 96 70 32
– Poti : 06 88 69 35 89

Mail général : presse@youthforclimatelyon.fr

🔴DIRECT : Grève Mondiale pour le Climat – Blocage du siège de Total Marketing France par Youth for Climate Lyon

Ce Vendredi 23 Septembre 2022, les militant·es de Youth for Climate Lyon bloquent Totale Marketing France pour dénoncer, une fois de plus, le projet de forages et d’oléoduc pétrolier EACOP en Afrique de l’Ouest, dévastateur pour les droits humains, l’écologie, et alimenté par la corruption. Youth for Climate Lyon s’adresse aujourd’hui aux cadres de ces entreprises, qui contrairement aux travailleurs spécialisés, pourraient choisir de travailler ailleurs et font sciemment le choix de continuer à travailler dans de une entreprise comme Total. Cette mobilisation prend place dans le contexte de l’appel international à la grève de Fridays for Future, dont Youth for Climate France est la branche française.

Crédit photo : @broth_earth

Ce Vendredi 23 Septembre 2022, les militant·es de Youth for Climate Lyon bloquent depuis 8h ce matin le Total Marketing France. Mégaphones à la bouche, iels ne tiennent plus leur pancarte assis devant les lieux du pouvoir politique comme le faisait Greta Thunberg, mais en bloquant les lieux de pouvoir du capitalisme : les multinationales spécialisées dans les énergies fossiles. Sans empêcher le fonctionnement concret du bâtiment, la mobilisation s’adresse en particulier aux cadres de l’entreprise, qui portent la lourde responsabilité de continuer à travailler chez TotalEnergies.

L’action durera environ une heure, et prend place dans le contexte de l’appel international à la grève de Fridays for Future, dont Youth for Climate France est la branche française. Si habituellement, une manifestation est organisée, rassemblant les étudiant·es et lycéen·nes grévistes pour le climat, ce format de mobilisation n’a pas été choisi par le groupe local de Lyon cette fois-ci, les militant·es ressentant l’urgence d’agir plus concrètement face à la destruction consciente des écosystèmes et de l’équilibre climatique et la casse sociale causée par les grandes entreprises, soutenues par le Gouvernement. L’été caniculaire et multipliant les catastrophes naturelles ne fait que nous rappeler qu’agir concrètement pour lutter contre notre système mortifère est chaque jour plus urgent.

Youth for Climate Lyon se mobilisera à nouveau Vendredi 23 Septembre au soir en coordination avec Extinction Rébellion Lyon et les Gilets jaunes pour dénoncer TotalEnergies, ses projets et les suprerprofits engendrés par l’entreprise sur le dos des citoyen·nes les plus démuni·es. Enfin, Samedi 24 Septembre, Youth for Climate Lyon donne rendez-vous à ses militant·es pour une deuxième action de dénonciation / sensibilisation en début d’après-midi.

Contexte de mobilisation

Vendredi et samedi à Lyon, nos militant·es se mobiliseront contre les pollueurs et leurs financeurs qui liquident notre avenir pour leurs profits. L’été 2022 a été une fois de plus dévastateur. Ouragans, incendies, inondations, canicules… Toute l’énergie pompée dans l’atmosphère depuis l’avènement du capitalisme industriel décuple l’intensité de ces catastrophes qui ont toujours existé.

Nos cibles ne sont pas originales. Ce ne sont pas, comme le voudrait sans doute le gouvernement, les particuliers qui envoient des pièces jointes rigolotes et mettent la clim’ à fond. Ce sont Total et ses alliés banques, BNP Paribas, Société Générale et Crédit Agricole, dont nous ne rappellerons pas les crimes climatiques ici. Une seule nouveauté : nous tenons à nous adresser tout particulièrement aux cadres de ces entreprises.

Vous êtes en première ligne. Vous êtes non seulement les troupes dont la machine de guerre climatique a besoin pour fonctionner, mais contrairement au travailleur spécialisé dans le pétrolier, vos compétences sont générales. Vous pourriez quitter votre travail maintenant, chercher de l’emploi ailleurs. Vos responsabilités sont donc décuplées. Votre salaire vous retient ? Nous allons vous le faire regretter.

Ce n’est pas nous qui avons déclaré la guerre. Ce sont les pétroliers, en 1960, quand ils ont décidé d’ignorer les premières alertes lancées à la tribune de l’API et d’investir au contraire dans le mensonge et la désinformation. Nous leur laissons une possibilité : démissionner.

Les actions de vendredi et samedi s’inscrivent dans la continuité des actions de Youth for Climate Lyon, qui avait commencé la lutte il y a deux ans avec Extinction Rébellion avec des actions contre la Société Générale et s’est mobilisé à nouveau contre la BNP Paris cet été, lors des assises nationales du mouvement.

Crédit photo : @broth_earth

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26 Mars : Ils détruisent le vivant, détruisons les puissants

26 Mars : Ils détruisent le vivant, détruisons les puissants

Le 26 mars prochain, la jeunesse du monde entier se mobilisera une nouvelle fois pour alerter sur les causes du dérèglement climatique. Youth For Climate, Extinction Rebellion et les Gilets jaunes appellent à rejoindre massivement cette manifestation.

Le capitalisme, la finance, le passé des empires coloniaux et l’esclavagisme sont les responsables de cette crise climatique. Tant de systèmes de domination asservissent des populations au bénéfice du quelques-un·es et sont à l’origine de dégâts aux conséquences mondiales touchant souvent les plus précaires. D’après le dernier rapport du GIEC, nous atteindrons les +1,5 degrés en 2024 et 600 millions de personnes seront victimes d’insécurité alimentaire en 2080 si nous continuons sur cette lancée. Sous le seul effet de la multiplication des vagues de chaleur mortelles, la France choisit ainsi d’assassiner des millions de personnes, principalement dans les régions les plus pauvres de la planète où son industrie n’a cessé de puiser sa rente coloniale.

Face à l’urgence climatique, l’action des gouvernements a été purement anti-écologique et criminelle comme l’a montré la triple condamnation de l’Etat par les tribunaux et par le Conseil d’Etat dans le cadre de l’Affaire du Siècle et de l’affaire Grande Synthe. Confronté·es à cette crise majeure, nous voulons lutter pour une justice climatique allant de pair avec une justice sociale, nous voulons lutter pour un monde équitable et viable. Nous voulons une écologie inclusive, anticapitaliste, féministe, décoloniale, anti-raciste, anti-validiste et antispéciste. Nous voulons un monde qui mette fin aux systèmes d’oppression, et mise sur la coopération, la solidarité, la souveraineté et l’autonomie radicale des peuples.

Devant l’inaction des gouvernements, nous avons décidé d’agir. A Lyon depuis des années, nous nous mobilisons auprès de nombreuses organisations pour une écologie sociale et la reprise en main populaire de notre démocratie. Nous avons réussi à mobiliser des milliers de personnes et à imposer ces thématiques dans le débat public. En septembre, nous bloquions l’entrepôt d’Amazon ; en mars, nous faisions pression ensemble sur l’entreprise mortifère Bayer Monsanto. Nous sommes déterminé·es à ne pas en rester là, car malgré nos mobilisations citoyennes, les politiques restent dans le mépris et dans le confort de leur inaction, tout en faisant preuve d’une répression croissante.

Nous descendrons dans la rue pour faire entendre nos voix et protester contre leur immobilisme. Cette marche constitue un vecteur d’union pour préparer une réponse offensive au sabotage de notre avenir. Faisons de notre colère une force pour mobiliser massivement !

Rejoignez-nous le 26 mars à Lyon à 14h – Place Bellecour

Cosignataires : Youth For Climate Lyon, Gilets jaunes et Extinction Rebellion Lyon

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