Les compagnies pétrolières Total Energies et China National Offshore Oil Corporation (CNOOC) sont sur le point de construire le plus long oléoduc chauffé du monde, en plein cœur de l’Afrique.
S’étendant sur plus de 1 400 kilomètres, l’oléoduc East African Crude Oil Pipeline (EACOP) aura des conséquences désastreuses pour les populations locales, pour la faune et la flore sauvages et pour la planète entière : nous devons l’arrêter.
Le projet menace de déplacer des milliers de familles et d’agriculteurs de leurs terres. Il présente des risques importants pour les ressources en eau et les zones humides en Ouganda et en Tanzanie, notamment le bassin du lac Victoria, dont dépendent plus de 40 millions de personnes pour leur eau potable et leur production alimentaire.
L’oléoduc traverserait de nombreux points sensibles pour la biodiversité et risquerait de dégrader considérablement plusieurs réserves naturelles essentielles à la préservation des espèces menacées d’éléphants, de lions et de chimpanzés.
Bien sûr, brûler davantage de pétrole brut est la dernière chose dont notre planète a besoin !
Le pétrole transporté par l’EACOP générera plus de 34 millions de tonnes d’émissions de carbone chaque année. L’oléoduc exposera les écosystèmes critiques des régions enclavées d’Afrique centrale et orientale à l’exploitation commerciale du pétrole.
La construction d’un oléoduc massif en 2021, alors que le monde entier tente de se détourner de toute urgence des combustibles fossiles, n’a aucun sens, ni sur le plan environnemental, ni sur le plan économique.
Les Ougandais et les autres pays voisins d’Afrique centrale et de l’Est ne devraient pas avoir à supporter le poids des industries polluantes et déficitaires d’hier. Ils devraient avoir la possibilité d’adopter l’énergie propre et renouvelable de l’avenir et tous les avantages qui en découlent.
La force économique viendra de la célébration de la richesse de la diversité, du patrimoine et de la nature de la région. Investir dans des industries durables comme le tourisme et dans des programmes de reforestation fournira plus d’emplois et une meilleure sécurité à long terme aux communautés locales que ne le ferait l’industrie pétrolière moribonde.
Ensemble, nous pouvons arrêter EACOP.
Total Energie projette la construction d’un oléoduc de pétrole brut de 1 445 kilomètres traversant de nombreux pays d’Afrique de l’Est. En effet près d’un tiers de l’Oléoduc traversera le bassin du plus grand lac du continent africain : le lac Victoria. Ce lac est situé entre l’Ouganda, le Kenya et la Tanzanie. 40 millions de personnes dépendent de ce lac, que ce soit pour leur usage domestique mais aussi pour irriguer les fermes. L’oléoduc devrait aussi franchir plus de 200 rivières et traverser des milliers de fermes. En plus de traverser une zone sismique active, cet oléoduc n’est pas à l’abri de dommages accidentels, ou d’un mauvais entretien. Pour toutes ces raisons la probabilité d’une fuite est très élevée et peut mettre en péril des populations humaines entières. Total a la santé de 40 millions de personnes en main, ce n’est pas normal.
Plus de 100 000 personnes seront expulsées de force de leurs terres pour que ce projet voit le jour. Des terres agricoles dont des milliers de personnes dépendent pour vivre. Vous trouvez ça normal ? De plus, les communautés natives ayant déjà été déplacées font état d’un manque de transparence et de retard dans les indemnisations.
Total Energie semble minimiser l’impact que leur projet a sur la vie de ces milliers de personnes : insécurité alimentaire, impact sur la scolarité, etc. Ne parlons pas du sort réservé aux personnes qui résisteraient : intimidation, manipulation. Il leur est impossible de résister. Total Energies a la vie de 100 000 personnes en main.
L’oléoduc traversera de nombreuses niches écologiques, ce qui compromet la survie de nombreuses espèces pourtant protégées puisque vivant dans des parcs nationaux et diverses réserves.
Parmi les espèces impactées sont citées : le chimpanzé oriental (groupe d’espèces classé en danger d’extinction par l’IUCN), l’éléphant (populations classées en danger d’extinction en Ouganda et en Tanzanie par l’IUCN), le lion (populations classées vulnérables en Ouganda et en Tanzanie par l’IUCN), l’éland (populations classées vulnérable en Ouganda par l’IUCN), les petits koudous (populations classées près d’être menacées en Ouganda et Tanzanie par l’UICN), les buffles (populations classées près d’être menacées en Ouganda et Tanzanie par l’IUCN), les girafes (populations classées en danger en Ouganda par l’IUCN), les singes colobes rouges (populations classées en danger en Ouganda par l’IUCN). L’IUCN étant l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature.
Non seulement ces espèces sont menacées, mais l’équilibre dont elles font partie risque de s’effondrer. C’est enfin sans parler de la fragmentation qu’une barrière de 1 445 km peut causer : lors de la construction, de nombreuses populations peuvent se retrouver séparées physiquement par ces gros tuyaux, accélérant l‘extinction… Total Energie projette de fragmenter des populations animales en danger d’extinction, ce n’est pas normal.
Agissez !
Soutenez les activistes des MAPA (Most Affected People and Areas) qui luttent sur place contre ce projet. Pour cela, envoyez-nous vos photos de pancartes : #STOPEACOP, #UprootTheSystem.