AFFAIRE BÉTON LYONNAIS : Quand la Préfecture du Rhône protège les délinquants

Quand la Préfecture du Rhône protège les délinquants

 

Notre analyse suite au reportage de France 3

Mercredi soir, un reportage a été diffusé dans l’édition locale du journal de France 3. Encore une fois, la Préfecture couvre l’entreprise Béton Lyonnais, alors qu’elle sait parfaitement que l’industrie n’est absolument pas en conformité avec la règlementation.

Truffé de fausses informations disséminées autant par Me Neyret, avocat de Béton Lyonnais, que par Jean-Yves Durel, chef de l’unité DREAL du Rhône, on trie avec vous le vrai du faux.

Vidéo : Commencer la lecture à 2:10.

©FranceTélévision, Journal de la Métropole de Lyon 19-20 diffusé le 25 Novembre 2021.

👉 « Il peut rester des objets qui peuvent déplaire aux voisins », selon Me Neyret.

Vraiment ? C’est pour cela que le dernier rapport d’inspection de la DREAL (Service de la Préfecture) affirme que l’activité de stockage de déchets de l’entreprise s’effectue sur 6070 m², presque le double de ce qu’avait déclaré l’entreprise ? C’est aussi pour cela que « la situation est donc non conforme, car l’exploitant ne dispose pas d’un récépissé de déclaration pour cette activité » ?

Image : extrait du rapport de la DREAL du 06 Mai 2021

👉 « On a des mesures de contrôle tous les trimestres de la nappe souterraine », Me Neyret.

C’est pour cela que la mise en demeure du 07 Novembre 2019 rappelle que « le dernier relevé des mesures de surveillance des eaux souterraines date d’Août 2014 » ? À notre connaissance, une seule nouvelle étude de la qualité des eaux a été effectuée depuis cette mise en demeure, dont les résultats ont été porté à la connaissance du préfet le 11 Janvier 2021. Ainsi, le suivi de la qualité des eaux souterraines « tous les trimestres » selon Me Neyret, correspond à 1 étude en 2014 (étude qui plus est partielle, son deuxième volet n’ayant jamais été effectué) et 1 étude en 2021, plus d’un an après qu’elle lui soit imposée par mise en demeure ?

Image : extrait de l’arrêté préfectoral de mise en demeure de la société Béton Lyonnais du 07 Novembre 2019

👉 « On n’a pas de pollution environnementale avérée », Jean-Yves Durel.

Non, nous n’avons pas de pollution environnementale « avérée », tout simplement parce qu’aucune étude sérieuse n’a été effectuée. Il ne s’agit pas d’affirmer seulement par conviction que l’eau est polluée, mais de ne pas affirmer que ce n’est pas le cas lorsqu’on ne le sait pas. Comme dit précédemment, la seule véritable étude de la pollution des eaux souterraine qui devait être effectuée en 2014 est incomplète, et les auteurs de l’étude rappellent que les résultats de ce premier volet ne peuvent être utilisés seuls. Le deuxième volet n’ayant jamais été effectué, les données que nous possédons ne suffisent pas à affirmer qu’il n’y a pas de pollution. De plus, le captage d’eau potable de La Rubina dépasse aujourd’hui les normes de potabilité, comme le rappelle une délibération du Conseil de la Métropole de Lyon de 2018. Il semble donc que le sujet ne soit pas à prendre à la légère.

Image : compte-rendu d’une délibération du Conseil de la Métropole du 25 Juin 2018

🚜 Enfin bref, si payer les amendes administratives et astreintes suffisait à protéger l’environnement, ce serait connu depuis longtemps. Nous attendons des études sérieuse et surtout, une cessation d’activité sur le site où l’entreprise n’aurait jamais du s’installer de toutes façons, son activité y étant interdite par le Plan Local d’Urbanisme et de l’Habitat. Enfin, rappelons une fois de plus qu’en dehors des sujets traités dans le reportage de France 3, les mises en demeurent ne sont pas non plus respectées. Le droit du travail non plus.

✊ La lutte contre Béton Lyonnais n’est pas abandonnée, et elle va se poursuivre devant les tribunaux ! Une procédure d’urgence a été lancée par les riverain·es pour faire cesser l’activité de l’entreprise, et d’autres procédures devraient être lancées dans les prochaines semaines. On vous tient au courant !

Les riverain·es ont besoin de vous !

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17 Septembre : La vie qui se révolte, le vivant qui se défend

17 Septembre : La vie qui se révolte, le vivant qui se défend

Le 17 septembre 2021, nous revenons, nous ripostons.
Extinction Rebellion Lyon et Youth For Climate Lyon s’unissent pour une action d’envergure 🦁

⛈ Face au désastre social et écologique mené main dans la main entre un gouvernement néolibéral qui ne dit pas son nom et des entreprises capitalistes voraces qui répandent la précarité sur leur passage, il est temps pour nous de contre-attaquer. 🦅

L’emmergence de cette crise sanitaire nous montre que nous sommes bel et bien, en marche vers la précarisation. 📉

Et le 6ème rapport du GIEC, tout juste publié, a mis a jour ses prédictions de 2014…

Alors que nous sommes acablé.e.s par des mesures liberticites et ultralibérales, les multinationales poursuivent sans inquiétude, LA DESTRUCTION DU VIVANT ET DU TISSU SOCIAL 💩

Deux nouvelles victoires contre Béton Lyonnais

Deux nouvelles victoires contre Béton Lyonnais

 

Une victoire pour les riverain·es, une défaite pour l’entreprise !

⚖️ Premièrement, la Cour d’Appel de Lyon a confirmé le fait que la pétition publiée par la riveraine de Béton Lyonnais n’était pas diffamante. La moindre des choses puisque celle-ci se basait sur des documents officiels produits par la Préfecture du Rhône et le Ministère de l’Écologie ! Mais cela fait quand même un poids de moins sur les épaules des riverain·es qui portent l’affaire depuis le début, et une 4ème victoire les concernant !

👩‍⚖️ Deuxièmement, le Tribunal Administratif vient de rejeter une première demande d’annulation des mises en demeure de la Préfecture du Rhône ! En effet, l’entreprise possède depuis plusieurs années un captage d’eau servant à son activité dans la zone de protection rapprochée d’un captage de la Métropole de Lyon, alors que cela est formellement interdit. Elle en contestait ainsi l’existence, alors même que plusieurs rapports (dont un sur lequel elle s’appuie elle-même) prouvent le contraire, et demandait l’annulation de la mise en demeure l’obligeant à le reboucher.

Pour remettre les choses dans leur contexte, Béton Lyonnais fait l’objet d’un peu moins d’une dizaine de mises en demeure l’obligeant à se mettre en conformité avec la loi suite aux constatations de l’Inspection des Installations Classées (DREAL) sur son site. Mais l’entreprise a pris l’habitude de les attaquer systématiquement en justice, de manière a gagner du temps. Mais si la procrastination fonctionne sur du court terme, ce jugement est la preuve que cela ne peut pas durer éternellement !

➡️ Les riverain·es, associations et avocats continueront la lutte contre l’entreprise en Septembre, et de nouvelles infos arriveront bientôt !

 

 

 

 

 

 

 

 

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Destruction des affiches publicitaires géantes de la place Bellecour

Destruction des affiches publicitaires géantes de la place Bellecour

Ce Dimanche 20 Juin au matin, des activistes de Youth for Climate Lyon ont rendues inutilisables deux affiches publicitaires géantes présentes sur les échafaudages de la place Bellecour. Constituant une atteinte visuelle à laquelle personne n’a consenti sur une place pourtant classée au Patrimoine Mondiale de l’UNESCO, la publicité, surtout quand elle est de cette ampleur, produit des effets lourds de conséquences sur la surproduction et la surconsommation, en incitant les citoyen·nes à consommer toujours plus. De plus, les multinationales Zalando et Renault promeuvent de cette manière un modèle de consommation qui n’est plus en phase avec la transition écologique et sociale nécessaire pour nos sociétés de demain. La Métropole de Lyon doit agir rapidement pour interdire ces bâches publicitaires agressives et ne servant que les intérêts des multinationales.

Un trop-plein de publicité

Depuis plusieurs semaines, des affiches publicitaires géantes étaient installées place Bellecour. Ces affiches nous imposent des messages publicitaires, qui nous poussent à la surconsommation.

La publicité dans l’espace public représente un gavage d’informations permanent auquel personne n’a jamais consenti. Et pourtant, chaque citoyen·ne reçoit en moyenne entre 1200 et 2200 messages publicitaires par jour1. Nous dénonçons l’emprise de celle-ci sur nos esprits au quotidien : que ce soit en termes d’incitation à la dépense inutile, d’invasion de notre temps de cerveau disponible ou de véhiculation de tous les clichés possible (sexisme, apologie de la finesse et d’une beauté conformiste,…), la publicité ne profite pas aux consommateurs et consommatrices, mais bien aux multinationales. En effet, les petits commerces n’ont pas accès à la publicité, surtout de cette envergure : 0,0002% des entreprises françaises monopolisent 80% des publicités2. Et quelles entreprise !

Des entreprises allant à l’encontre des enjeux d’une transformation écologique et sociale nécessaire

Pour la première, il s’agit du site internet de vente de vêtements en ligne Zalando. Cette entreprise promeut une vision consumériste du vêtement, en incitant de par sa conception et son existence à l’achat excessif et superflu de produits vestimentaires : utilisation d’algorithmes, de systèmes de points, de publicité agressive. La grande majorité des produits proposés par le site sont issus du travail d’emplois précaires (conditions de travail, revenus, sécurité sociale) et de l’exploitation des ressources naturelles. Enfin, la présence de ce site contribue à l’agonie des commerces de proximité détruisant l’économie locale (emplois, vie de quartier).

Pour la seconde, c’est un SUV hybride de la marque Renault qui est mis en avant. Cette voiture entre dans une dynamique de green-washing commune à de nombreuses marques du secteur. En effet, plutôt que d’amorcer une transformation de son activité, Renault préfère introduire un moteur hybride, ce qui implique un alourdissement conséquent de la voiture (et qui influe sur la consommation, donc sur les émissions de GES et de particules fines), afin de donner un aspect faussement écologique au SUV et d’échapper au malus écologique qui lui aurait été imposé à la vente. Mais sur ce point encore, le concept même de voiture électrique ne représente pas une solution à l’heure actuelle aux problèmes sociaux et écologiques : le besoin de terres rares pour les batteries ainsi que le celui d’électricité rendent le cycle de vie d’un véhicule électrique (ou hybride) délétère.

Les militant·es de Youth for Climate Lyon soulagent les yeux des lyonnai·ses

En réponse à cela, les militant·es de Youth for Climate Lyon sont allé rendre illisibles et inutilisables ces bâches publicitaires géantes à travers une action de désobéissance civile. Si l’action a bien réussi sur la bâche Renault, elle n’a malheureusement pas pu aboutir sur le deuxième échaffaudage. Mais les dommages déjà causés suffiront peut-être à voir la publicité retirée ?

Youth for Climate Lyon rappelle à la Métropole de Lyon et à la mairie centrale qu’elles ont été élues sur des programmes se voulant écologistes et sociaux. La question de la publicité dans l’espace public est une question urgente et facile à régler. Nous attendons donc une action rapide des pouvoirs publics sur ce sujet.

Contacts presse :

Theo GOSSET : 07 73 27 65 79
Marin BISSON : 06 51 12 62 66
Mail : presse@youthforclimatelyon.fr

Point d’étape sur l’affaire Béton Lyonnais

Nouveau procès pour la riveraine, attaque de Béton Lyonnais en justice,...

 

Point d’étape sur l’affaire

🚜 Nous voici de retour avec des nouvelles de Béton Lyonnais ! Après un bon moment d’absence sur les réseaux sociaux nous reprenons du service, mais la campagne ne s’est pas arrêtée pour autant et nous la continuerons tant qu’il le faudra !

🔴 La riveraine à été contrainte d’aller en justice suite à un procès lancé par le patron de Béton Lyonnais pour diffamation alors qu’elle ne s’appuyait que sur des faits réels. La première instance à été gagnée par la riveraine mais le dirigeant de l’entreprise a fait appel, le procès se tiendra donc demain (Mardi 6 Avril) à la Cour d’appel de Lyon !

✋ Suite à des travaux illégaux menés par l’exploitant sur son site, une nouvelle inspection de la DREAL a eu lieu en décembre dernier. Le rapport, que nous venons d’obtenir, constate une fois de plus que le dirigeant de Béton Lyonnais n’a rien fait pour mettre son site en conformité, ce pourquoi il a été condamné à payer 16 650€ d’amendes.

🍀 Du côté de la Métropole de Lyon et de la Ville de Décines-Charpieu, elles ont finalement écrit une lettre conjointe au Préfet du Rhône, lui enjoignant de faire appliquer au plus vite les mises en demeure condamnant l’exploitant à mettre son site en conformité !

📜 Mais comme l’application des mises en demeure ne peut suffire, Youth For Climate – Lyon, Extinction Rébellion Lyon,  Eau Bien Commun Lyon MétropoleAgir Pour Le Climat – Rhône et France Nature Environnement Rhône ont écrit une lettre à Mme Barbara Pompili, Ministre de la Transition Écologique pour l’inviter à saisir ses services sur cette affaire qui dure maintenant depuis 23 ans. Une copie ayant envoyée au Préfet du Rhône, nous espérons de sa part une action rapide !

✊ Enfin, nous gardons toujours notre objectif final en tête : faire fermer le site administrativement. Dans ce cadre, et en guise de première étape, France Nature Environnement Rhône envisage d’attaquer Béton Lyonnais en justice ! Le dirigeant de l’entreprise se retrouvera à nouveau au tribunal, et ses exactions environnementales pourront enfin être réellement reconnues et condamnées !

 

 

 

 

 

 

 

 

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Grève du 19 Mars : Avenir à prendre, système à pendre !

⚠️ CHANGEMENT DE POINT DE DÉPART : Suite à la décision tardive de la préfecure d’interdire le départ de la manifestation sur la place de la Comédie, celle-ci démarrera depuis la place Maréchal Lyautey.

Grève du 19 Mars : Avenir à prendre, système à pendre !

Le Vendredi 19 Mars se tiendra dans le monde entier une grève mondiale pour le climat, à l’appel de Fridays for Future et de sa branche française Youth for Climate. À Lyon, une manifestation partira à 14H de la place Maréchal Lyautey et en direction du Crous, pour finir au Parc Sergent Blandant. Soutenue par de nombreuses organisations, les jeunes lutteront contre la destruction des mesures de la Convention Citoyenne pour le Climat, contre la précarité étudiante amplifiée par la crise de la Covid-19, et pour la tenue d’une Convention Citoyenne pour le Climat en Auvergne-Rhône-Alpes.

« La loi Climat Résilience était une véritable occasion d’agir de manière forte pour le climat et l’environnement. En détruisant plus de 80% des mesures, le gouvernement a une fois de plus échoué à remplir sa mission d’intérêt général qu’est la garantie d’un avenir décent à la jeunesse. » déplore Erwan de Youth for Climate Lyon.

« C’est aussi en réaction à la destruction des mesures de la convention citoyenne pour le climat que s’est lancé le collectif Pour une Convention Citoyenne en AURA, aujourd’hui composé de plus de 40 associations, et que nous soutiendrons vendredi. La réponse à la crise sociale et climatique ne peut être trouvée en dehors d’une réelle démocratie », Léa de Youth for Climate Lyon

Se tenant dans plus de 40 villes de France, et des centaines à travers le monde, la mobilisation portera aussi la lutte contre la précarité étudiante :

« Les étudiant·es en situation de précarité alimentaire se multiplient avec la crise de la Covid. » rappelle Thaïs, Youth for Climate Lyon. « Et c’est sans compter la détresse psychologique qui sévit parmi la jeunesse. En cours à distance toute la journée, le couvre-feu s’est rapidement transformé en confinement généralisé. La crise climatique est indissociable de la crise sociale.»

Accompagnée de plusieurs syndicats ayant appelé à la grève également pour les professeurs et l’ensemble des personnels de l’éducation nationale, la jeunesse manifestera sous un mot d’ordre clair : “Avenir à prendre, système à pendre”.

Contacts presse :

Thelma DUMONT : 06 38 10 27 68
Erwan NICOLAS : 07 82 30 42 72
Mail : presse@youthforclimatelyon.fr