Action contre la surproduction et la surconsommation – Acte II

Action contre la surproduction et la surconsommation – Acte II

Vous nous avez peut-être croisé samedi 18 décembre sur la place devant Zara et H&M. Si oui, retrouvez ici tout ce qu’il s’est passé et pourquoi c’était vraiment chouette, et si non, on vous raconte tout !

début d'après midi, rue du Calvaire, devant Zara

Une dizaine d’entre nous arrivent les bras chargés de cartons et de vêtements devant Zara. La gérante du magasin -que l’on commence à bien connaître- doit se dire « oh nonn pas encore elleux (⌣̩̩́_⌣̩̩̀) ». Presque chorégraphié, tout s’installe très vite. Entre deux arbres, une corde se tend et des vêtements y sont accrochés sur des cintres. Dans des cartons annotés « free-shop » se trouvent encore d’autres vêtements.

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Les passant-es, intrigué.es ne tardent pas à affluer. Nous leur expliquons le concept : dénoncer les grandes enseignes de fast-fashion tout en proposant directement et juste devant des alternatives. Le free-shop, c’est une alternative où tout est à prix libre (selon les moyens de chacunx, on peut ne rien donner), grâce à des dons, et ouvert. C’est à dire que vous pouvez très bien rajouter les vêtements que vous ne portez plus. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les gens ne sont pas radin-es 🙂 et permettent de faire tourner les approvisionnements sans trop de difficultés.

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Cette action nous permet aussi d’élaborer un rapport de force avec les grandes enseignes de fast-fashion environnantes (ici Zara et H&M).

Une fois que l’action est lancée et qu’elle tourne bien, on se met à l’aise, on met de la super musique et on commence à dessiner à la craie des messages pour visibiliser l’action. On peut y lire : « Contre Zara et la surproduction, free-shop solidaire » ou encore « STOP FAST-FASHION ». Des tracts sont aussi distribués.

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Au même moment, une action éthiqu-ettes a lieu à l’intérieur des deux magasins. Des petits bouts de feuille scotchés sur les étiquettes des vêtements dénonçant l’exploitation des travailleur.euses, le désastre écologique, les actes de cruauté sur les animaux non-humains, le validisme et l’ethnocentrisme de la fast-fashion.

Prixs par le froid, la nuit arrivant et fatiguéxs de cette riche journée, on décide de ranger le stand mais, motivé.es.x par le succès de l’action, on décide de réitérer l’action le mercredi 22 décembre

Une vraie réussite ! 

Merci à tous les photographes pour leur venue, retrouvez notre sélection dans la galerie photo.

 

Action contre la surproduction et la surconsommation – Acte I

Action contre la surproduction et la surconsommation – Acte I

Ce mercredi 15 décembre, pour dénoncer la surproduction et la surconsommation en période de fêtes, nous avons organisé une action dans le centre-ville nantais. Après s’être retrouvéxs en amont pour nous préparer, nous avons pu commencer :

Lieu 1, équipe 1 & 2 : devant Zara, 15H

Pendant que 3 personnes sont rentrées dans le magasin pour coller des éthiqu-ettes dénonçant la fast fashion sur les vêtements, 4 autres se sont installées devant le magasin avec des tracts à distribuer et une banderole de vêtements pour interpeller. 

Faite de vêtements invendables donnés par la friperie du quartier Decré, elle était là pour attirer l’œil et interroger les passant-e-s sur les pratiques de cette marque. Et lorsqu’on regardait de plus près, on pouvait y lire des petites affichettes dénonciatrices telles que « 2% du G.E.S. rejeté chaque année dans le monde… », « Fast-fashion : 20% de la pollution mondiale de l’eau » ou encore « La fast-fashion se périme vite ! ». 

Zara, impuissants, n’a rien pu tenter pour nous déloger à part nous demander de partir, sans succès (mais on a rien voulu entendre^^). Après une petite demi-heure, le petit groupe s’est déplacé allée Brancas. 

Lieu 2, équipe 2 : devant Uniqlo, 15H40 

Arrivéxs devant Uniqlo, le même manège dénonciateur s’organise, à défaut de l’équipe 1 éthiqu-ettes qui était partie faire un tour ailleurs… (voir paragraphe suivant) Une fois la banderoles dépliée, nous avons pu discuter avec les passantxs, très positifxs au regard de notre action 🙂 C’était un bon moment et très valorisant car nous avions la certitude qu’être sur le terrain était vraiment utile ! 

Les tracts ont aussi permis  de faire durer l’action dans les conscience : quand les passantxs retrouverons le tracts le soir, iels pourront se remémorer la rencontre !

Uniqlo n’a pas tenté un seul dialogue, nous laissant agir devant leur entrée.

Lieu 3, équipe 1 : monoprix, 15H30 

Pendant que l’équipe 2 était devant Uniqlo, l’équipe 1 s’est glissée dans le rayon foie gras du supermarché pour y coller les ethiqu-ettes sur le sujet. On pouvait y lire : « ATTENTION CE PRODUIT PROVIENT CERTAINEMENT D’ELEVAGE INTENSIF : ANIMAUX EN CAGE, GAVÉS, POLLUTION. EN ÉQUIVALENCE, C’EST COMME SI NOUS MANGIONS 7KG DE MAÏS À CHAQUE REPAS ! »

L’équipe est ensuite allée reproduire la même action dans le monoprix des galeries Lafayettes. 

Lieu 4, équipes 1 & 2 : devant les galeries Lafayettes, 16H

Même manège, même routine, même idée. Après on a du arrêter parceque les tracteureuses en avant marre de dire la même phrase et celleux qui tenaient la banderole avaient plus de bras haha mais on recommence très bientôt parceque c’était vraiment chouette et que on lachera rien 🙂

Allez zoubi et retrouvez nous très prochainement pour des actions similaires !

Toutes les photos sont de @lil00_photo sur instagram, retrouvez notre album dans la galerie photo !

AFFAIRE BÉTON LYONNAIS : Quand la Préfecture du Rhône protège les délinquants

Quand la Préfecture du Rhône protège les délinquants

 

Notre analyse suite au reportage de France 3

Mercredi soir, un reportage a été diffusé dans l’édition locale du journal de France 3. Encore une fois, la Préfecture couvre l’entreprise Béton Lyonnais, alors qu’elle sait parfaitement que l’industrie n’est absolument pas en conformité avec la règlementation.

Truffé de fausses informations disséminées autant par Me Neyret, avocat de Béton Lyonnais, que par Jean-Yves Durel, chef de l’unité DREAL du Rhône, on trie avec vous le vrai du faux.

Vidéo : Commencer la lecture à 2:10.

©FranceTélévision, Journal de la Métropole de Lyon 19-20 diffusé le 25 Novembre 2021.

👉 « Il peut rester des objets qui peuvent déplaire aux voisins », selon Me Neyret.

Vraiment ? C’est pour cela que le dernier rapport d’inspection de la DREAL (Service de la Préfecture) affirme que l’activité de stockage de déchets de l’entreprise s’effectue sur 6070 m², presque le double de ce qu’avait déclaré l’entreprise ? C’est aussi pour cela que « la situation est donc non conforme, car l’exploitant ne dispose pas d’un récépissé de déclaration pour cette activité » ?

Image : extrait du rapport de la DREAL du 06 Mai 2021

👉 « On a des mesures de contrôle tous les trimestres de la nappe souterraine », Me Neyret.

C’est pour cela que la mise en demeure du 07 Novembre 2019 rappelle que « le dernier relevé des mesures de surveillance des eaux souterraines date d’Août 2014 » ? À notre connaissance, une seule nouvelle étude de la qualité des eaux a été effectuée depuis cette mise en demeure, dont les résultats ont été porté à la connaissance du préfet le 11 Janvier 2021. Ainsi, le suivi de la qualité des eaux souterraines « tous les trimestres » selon Me Neyret, correspond à 1 étude en 2014 (étude qui plus est partielle, son deuxième volet n’ayant jamais été effectué) et 1 étude en 2021, plus d’un an après qu’elle lui soit imposée par mise en demeure ?

Image : extrait de l’arrêté préfectoral de mise en demeure de la société Béton Lyonnais du 07 Novembre 2019

👉 « On n’a pas de pollution environnementale avérée », Jean-Yves Durel.

Non, nous n’avons pas de pollution environnementale « avérée », tout simplement parce qu’aucune étude sérieuse n’a été effectuée. Il ne s’agit pas d’affirmer seulement par conviction que l’eau est polluée, mais de ne pas affirmer que ce n’est pas le cas lorsqu’on ne le sait pas. Comme dit précédemment, la seule véritable étude de la pollution des eaux souterraine qui devait être effectuée en 2014 est incomplète, et les auteurs de l’étude rappellent que les résultats de ce premier volet ne peuvent être utilisés seuls. Le deuxième volet n’ayant jamais été effectué, les données que nous possédons ne suffisent pas à affirmer qu’il n’y a pas de pollution. De plus, le captage d’eau potable de La Rubina dépasse aujourd’hui les normes de potabilité, comme le rappelle une délibération du Conseil de la Métropole de Lyon de 2018. Il semble donc que le sujet ne soit pas à prendre à la légère.

Image : compte-rendu d’une délibération du Conseil de la Métropole du 25 Juin 2018

🚜 Enfin bref, si payer les amendes administratives et astreintes suffisait à protéger l’environnement, ce serait connu depuis longtemps. Nous attendons des études sérieuse et surtout, une cessation d’activité sur le site où l’entreprise n’aurait jamais du s’installer de toutes façons, son activité y étant interdite par le Plan Local d’Urbanisme et de l’Habitat. Enfin, rappelons une fois de plus qu’en dehors des sujets traités dans le reportage de France 3, les mises en demeurent ne sont pas non plus respectées. Le droit du travail non plus.

✊ La lutte contre Béton Lyonnais n’est pas abandonnée, et elle va se poursuivre devant les tribunaux ! Une procédure d’urgence a été lancée par les riverain·es pour faire cesser l’activité de l’entreprise, et d’autres procédures devraient être lancées dans les prochaines semaines. On vous tient au courant !

Les riverain·es ont besoin de vous !

Les multiples attaques en justice et le combat juridique contre Béton Lyonnais coûtent cher ! Si vous en avez les moyens, n’hésitez pas à faire un don pour la campagne, nous en avons grandement besoin.

 

Vous pouvez aussi nous soutenir en signant la pétition contre l’entreprise !

 

Faire un donSigner la pétition

17 Septembre : La vie qui se révolte, le vivant qui se défend

17 Septembre : La vie qui se révolte, le vivant qui se défend

Le 17 septembre 2021, nous revenons, nous ripostons.
Extinction Rebellion Lyon et Youth For Climate Lyon s’unissent pour une action d’envergure 🦁

⛈ Face au désastre social et écologique mené main dans la main entre un gouvernement néolibéral qui ne dit pas son nom et des entreprises capitalistes voraces qui répandent la précarité sur leur passage, il est temps pour nous de contre-attaquer. 🦅

L’emmergence de cette crise sanitaire nous montre que nous sommes bel et bien, en marche vers la précarisation. 📉

Et le 6ème rapport du GIEC, tout juste publié, a mis a jour ses prédictions de 2014…

Alors que nous sommes acablé.e.s par des mesures liberticites et ultralibérales, les multinationales poursuivent sans inquiétude, LA DESTRUCTION DU VIVANT ET DU TISSU SOCIAL 💩

Deux nouvelles victoires contre Béton Lyonnais

Deux nouvelles victoires contre Béton Lyonnais

 

Une victoire pour les riverain·es, une défaite pour l’entreprise !

⚖️ Premièrement, la Cour d’Appel de Lyon a confirmé le fait que la pétition publiée par la riveraine de Béton Lyonnais n’était pas diffamante. La moindre des choses puisque celle-ci se basait sur des documents officiels produits par la Préfecture du Rhône et le Ministère de l’Écologie ! Mais cela fait quand même un poids de moins sur les épaules des riverain·es qui portent l’affaire depuis le début, et une 4ème victoire les concernant !

👩‍⚖️ Deuxièmement, le Tribunal Administratif vient de rejeter une première demande d’annulation des mises en demeure de la Préfecture du Rhône ! En effet, l’entreprise possède depuis plusieurs années un captage d’eau servant à son activité dans la zone de protection rapprochée d’un captage de la Métropole de Lyon, alors que cela est formellement interdit. Elle en contestait ainsi l’existence, alors même que plusieurs rapports (dont un sur lequel elle s’appuie elle-même) prouvent le contraire, et demandait l’annulation de la mise en demeure l’obligeant à le reboucher.

Pour remettre les choses dans leur contexte, Béton Lyonnais fait l’objet d’un peu moins d’une dizaine de mises en demeure l’obligeant à se mettre en conformité avec la loi suite aux constatations de l’Inspection des Installations Classées (DREAL) sur son site. Mais l’entreprise a pris l’habitude de les attaquer systématiquement en justice, de manière a gagner du temps. Mais si la procrastination fonctionne sur du court terme, ce jugement est la preuve que cela ne peut pas durer éternellement !

➡️ Les riverain·es, associations et avocats continueront la lutte contre l’entreprise en Septembre, et de nouvelles infos arriveront bientôt !

 

 

 

 

 

 

 

 

Les riverain·es ont besoin de vous !

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Vous pouvez aussi nous soutenir en signant la pétition contre l’entreprise !

 

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Action pirates

Action pirates

Le 6 juillet 2021 sur la place Royale à Nantes

20h25 – Un pluie torrentielle s’abat sur Nantes, les passant·e·x·s courent s’abriter devant les boutiques ou sous leur parapluies. Pendant que l’eau ruisselle abondamment sur les pavés de la place royale, les rues de vident jusqu’à devenir désertes.

20h30 – Des groupes commencent à se former dans les rues alentours et se rapprochent, malgré la pluie, de la place. Iels semblent attendre quelque chose…

20h45 – Tout à coup, la pluie disparaît et une cinquantaine de personnes arrivent sur la place. Une banderole est accroché sur l’œuvre éphémère du voyage a Nantes. On peut y lire « La mer assassinée, les banques tuent« .

@xelinapic sur instagram

20h46 – Les militant·e·x·s déploient drapeaux et pancartes et prennent place pendant qu’un discours est déclamé sur la place.

Certain·e·x·s distribuent également des tracts aux peu de passant·e·x·s présent·e·x·s pendant que d’autres scotchent des affiches sur les banques de la société générale et de bnp paribas. On peut y lire « Leur profit creuse nos tombes » ou encore « Société générale : 19 milliards de $ aux entreprises exploitant les energies fossiles en 2020 ».

@suvannphotos sur instagram

20h51 – Le discours touche à sa fin, des fumigènes noirs sont allumés sur la place. L’ambiance y est spectaculaire.

20h53 – Une voiture de police apparait sur la place mais le discours est fini. Le groupe de militant·e·x·s lance des slogans : « La mer se meurt, la jeunesse se soulève » avant de se disperser. On notera tout de meme un contrôle d’identité symbolique.

Retrouvez plus de photos dans la galerie de photos et sur notre post instagram.